Riche de ses ressources renouvelables et très proche du marché européen, la Tunisie, à l’instar de ses voisins, se veut exportatrice d’énergie propre vers l’Europe, tout en travaillant à decarboniser son propre mix énergétique.  

Le ministère italien de l’Environnement et de la Sécurité énergétique a, par un décret publié le 10 mai, autorisé le projet Elmed, l’interconnexion électrique entre l’Italie et la Tunisie qui sera réalisée par Terna et la STEG, l’opérateur du réseau électrique tunisien.

« L’autorisation de la nouvelle interconnexion entre l’Italie et la Tunisie, outre le fait qu’elle constitue une étape importante dans le cadre des objectifs ambitieux de transition énergétique, permettra au pays, grâce à sa situation géographique stratégique, de renforcer son rôle de [hub] électrique Europe », a déclaré Gilberto Pichetto, le ministre italien de l’Environnement et de la Sécurité énergétique.

La ligne électrique, pour laquelle un investissement total de 850 millions d’euros (environ 924 millions $) est prévu, aura une longueur totale d’environ 220 km, dont la majeure partie en câble sous-marin transportera 600 MW à une profondeur maximale d’environ 800 mètres le long du détroit de Sicile.

Fin avril 2024, le directeur général de l’électricité et des énergies renouvelables au ministère de l’Énergie de la Tunisie avait annoncé que la STEG allait mobiliser un investissement de 284,25 millions $ pour réaliser le projet. Cet investissement concernera la partie tunisienne de l’infrastructure qui porte sur l’établissement d’un câble électrique sous-marin sur 100 km, d’un coût de 133,6 millions $, ainsi que sur la construction d’une station électrique dans la région Mlaabi, d’un coût de 150,7 millions $.