La résolution a été déposée dans le cadre de la niche parlementaire du RN, journée réservée à ses textes. À la surprise générale, le parti d’extrême droite a obtenu le soutien d’une partie des députés Les Républicains (LR) et du groupe Horizons (parti d’Édouard Philippe).
Face à l’adoption, Marine Le Pen a salué « une journée historique ». Du côté des oppositions, la réaction a été immédiate. Les groupes de gauche et la majorité présidentielle ont dénoncé un vote jugé dangereux pour les relations franco-algériennes. L’accord franco-algérien de 1968 octroie aux Algériens des règles spécifiques en matière : de visas, de séjour et de regroupement familial.
Sa dénonciation est régulièrement réclamée par la droite dure, qui estime que ces dispositions créent une forme d’exception migratoire. Pour le RN, plus rien ne justifie son maintien. Mais ce texte reste symbolique : une résolution n’a aucune valeur législative. Seul le gouvernement peut juridiquement dénoncer l’accord.
Le résultat très serré s’explique par l’absentéisme massif. Seuls 30 députés macronistes sur 92 étaient présents au moment du vote. Plusieurs élus ont dénoncé une « faute politique ». La gauche a également voté en rangs dispersés, avec de nombreux absents dans les groupes LFI, socialiste, écologiste et communiste. Ces défections donnent un poids politique inattendu au RN dans un contexte où l’immigration est redevenue centrale dans le débat national.
Le gouvernement s’était opposé au texte, mais certains de ses membres ont eux-mêmes affirmé par le passé vouloir renégocier l’accord. Cette contradiction nourrit les critiques d’incohérence. En arrière-plan, la relation diplomatique entre Paris et Alger, déjà fragilisée, pourrait être de nouveau sous pression.












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