« Je préférerais m'impliquer avec certaines nations arabes et construire des logements à un autre endroit où ils (Ndlr : les Palestiniens de la bande de Gaza) pourraient peut-être vivre en paix pour une fois », a déclaré, le 25 janvier, le président américain Donald Trump, après avoir qualifié Gaza de « site de démolition » où « presque tout est démoli » et où il y a des « gens qui meurent ».
Pas un mot, bien entendu, de Donald Trump sur qui démolit la bande de Gaza et tuent ces « gens », comme s’il s’agissait des conséquences d’une catastrophe naturelle. Son seul souci est de « nettoyer » la bande de Gaza, exactement comme l’espèrent les plus extrémistes de la droite religieuse sioniste.
D’ailleurs, autant le ministre israélien de la sécurité nationale démissionnaire, Itamar Ben Gvir, que le ministre des finances toujours en poste, Bezalel Smotrech, se sont empressés de saluer la proposition du président Trump.
Pas un mot, bien entendu, de Donald Trump sur qui démolit la bande de Gaza et tuent ces « gens », comme s’il s’agissait des conséquences d’une catastrophe naturelle. Son seul souci est de « nettoyer » la bande de Gaza, exactement comme l’espèrent les plus extrémistes de la droite religieuse sioniste.
D’ailleurs, autant le ministre israélien de la sécurité nationale démissionnaire, Itamar Ben Gvir, que le ministre des finances toujours en poste, Bezalel Smotrech, se sont empressés de saluer la proposition du président Trump.
Fin de non-recevoir
Donald Trump a également déclaré aux médias de son pays qu’il avait appelé le Roi Abdallah II de Jordanie et le président égyptien, Abdelfattah Al Sissi, pour les entretenir à ce sujet. « J’aimerais que l’Egypte accueille des gens. Et j’aimerais que la Jordanie accueille des gens », a-t-il indiqué.
La réponse d’Amman et du Caire ne s’est pas fait attendre. « Nos principes sont clairs, et la position inébranlable de la Jordanie en faveur du maintien des Palestiniens sur leur terre reste inchangée et ne changera jamais », a déclaré le chef de la diplomatie jordanienne, Ayman Safadi.
« La solution à la question palestinienne se trouve en Palestine. La Jordanie est pour les Jordaniens et la Palestine est pour les Palestiniens », a-t-il souligné, avant d’ajouter que son pays rejetait la proposition du président Trump de manière « ferme et catégorique ».
Même son de cloche du côté égyptien. L’ambassadeur d’Egypte à Washington, Motaz Zahran, a déclaré que son pays « ne peut faire partie d'une solution impliquant le transfert de Palestiniens dans le Sinaï ».
Pour enfoncer le clou, Bassem Naïm, un membre du bureau politique du Hamas, a déclaré à l’agence de presse britannique Reuters que les Palestiniens « n'accepteront aucune offre ou solution, même si (elle) semble reposer sur de bonnes intentions sous le couvert de la reconstruction, telle qu'exprimée dans les propositions du président américain Trump ».
« La population de Gaza a enduré la mort et refusé de quitter sa terre et ne partira pas pour quelque raison que ce soit », a martelé de son côté, Sami Abou Zouhri, également un haut cadre du Hamas.
La réponse d’Amman et du Caire ne s’est pas fait attendre. « Nos principes sont clairs, et la position inébranlable de la Jordanie en faveur du maintien des Palestiniens sur leur terre reste inchangée et ne changera jamais », a déclaré le chef de la diplomatie jordanienne, Ayman Safadi.
« La solution à la question palestinienne se trouve en Palestine. La Jordanie est pour les Jordaniens et la Palestine est pour les Palestiniens », a-t-il souligné, avant d’ajouter que son pays rejetait la proposition du président Trump de manière « ferme et catégorique ».
Même son de cloche du côté égyptien. L’ambassadeur d’Egypte à Washington, Motaz Zahran, a déclaré que son pays « ne peut faire partie d'une solution impliquant le transfert de Palestiniens dans le Sinaï ».
Pour enfoncer le clou, Bassem Naïm, un membre du bureau politique du Hamas, a déclaré à l’agence de presse britannique Reuters que les Palestiniens « n'accepteront aucune offre ou solution, même si (elle) semble reposer sur de bonnes intentions sous le couvert de la reconstruction, telle qu'exprimée dans les propositions du président américain Trump ».
« La population de Gaza a enduré la mort et refusé de quitter sa terre et ne partira pas pour quelque raison que ce soit », a martelé de son côté, Sami Abou Zouhri, également un haut cadre du Hamas.
Déni des réalités
Il est étrange que le président Trump essaye à nouveau de « vendre » la déportation des Palestiniens en Jordanie et en Egypte, alors que la précédente tentative du genre de son prédécesseur, Joe Biden, a lamentablement échoué.
A moins que Trump ne compte user, cette fois-ci, de la politique du bâton, à travers des sanctions contre Le Caire et Amman, après que ces derniers aient refusé d’accepter, à titre compensatoire, une carotte empoisonnée.
Un scénario très peu probable, étant donné que l’Egypte et la Jordanie sont, avec les pays du Golf, les principaux leviers d’influence américaine au Proche-Orient.
Mohamed Ben Salman, prince héritier d’Arabie saoudite, que Trump a l’intention de convaincre de normaliser les relations de son pays avec Israël, ne verrait pas, non plus, de telles pressions d’un bon œil.
Il est peu probable que Trump ignore que le Hamas est un appendice de la secte des Frères musulmans, responsables de l’assassinat du président égyptien Anouar Sadate.
Ni que les combattants palestiniens de l’OLP ont tenté, à plusieurs reprises, à la fin des années soixante du siècle dernier, de renverser feu le Roi Hussein de Jordanie, ce qui s’est terminé par le bain de sang du « septembre noir » et l’expulsion desdits combattants du Fatah, en 1971.
Le Roi Abdallah II de Jordanie et le président égyptien Al Sissi préfèreraient de loin provoquer la colère des Etats-Unis que de vivre le scénario cauchemardesque d’une crise sécuritaire sur leurs territoires, suite à un afflux massif de réfugiés palestiniens, parmi lesquels des membres des groupes armés.
A moins que Trump ne compte user, cette fois-ci, de la politique du bâton, à travers des sanctions contre Le Caire et Amman, après que ces derniers aient refusé d’accepter, à titre compensatoire, une carotte empoisonnée.
Un scénario très peu probable, étant donné que l’Egypte et la Jordanie sont, avec les pays du Golf, les principaux leviers d’influence américaine au Proche-Orient.
Mohamed Ben Salman, prince héritier d’Arabie saoudite, que Trump a l’intention de convaincre de normaliser les relations de son pays avec Israël, ne verrait pas, non plus, de telles pressions d’un bon œil.
Il est peu probable que Trump ignore que le Hamas est un appendice de la secte des Frères musulmans, responsables de l’assassinat du président égyptien Anouar Sadate.
Ni que les combattants palestiniens de l’OLP ont tenté, à plusieurs reprises, à la fin des années soixante du siècle dernier, de renverser feu le Roi Hussein de Jordanie, ce qui s’est terminé par le bain de sang du « septembre noir » et l’expulsion desdits combattants du Fatah, en 1971.
Le Roi Abdallah II de Jordanie et le président égyptien Al Sissi préfèreraient de loin provoquer la colère des Etats-Unis que de vivre le scénario cauchemardesque d’une crise sécuritaire sur leurs territoires, suite à un afflux massif de réfugiés palestiniens, parmi lesquels des membres des groupes armés.
Le refus entêté de la solution à deux Etats
Américains et Israéliens sont totalement aveuglés par leur ambition de « nettoyer » ethniquement la bande de Gaza et la Cisjordanie, dans l’objectif de rendre totalement impossible la création d’un Etat palestinien viable.
Dans les cerveaux malades des Israéliens et des Américains, il y a bien place à une entité palestinienne, mais sans continuité géographique (des bantoustans palestiniens parsemés dans une Cisjordanie intégrée à Israël), ni de droits politiques pour les populations et privée d’une armée pour se défendre.
La « paix » dans la conception des Israéliens et des Américains, c’est l’expansion territoriale d’Israël au détriment des pays voisins (Gaza, Cisjordanie, Golan syrien, Sud-Liban…), qui doivent, par ailleurs, être neutralisés pour ne plus jamais constituer une menace pour les sionistes.
A moins d’opter pour un suicide politique, aucun des dirigeants des pays arabes voisins d’Israël ne peut adhérer à un tel scénario, et ce quel que soit son niveau d’engagement (ou de désaffection) envers la cause palestinienne.
Dans les cerveaux malades des Israéliens et des Américains, il y a bien place à une entité palestinienne, mais sans continuité géographique (des bantoustans palestiniens parsemés dans une Cisjordanie intégrée à Israël), ni de droits politiques pour les populations et privée d’une armée pour se défendre.
La « paix » dans la conception des Israéliens et des Américains, c’est l’expansion territoriale d’Israël au détriment des pays voisins (Gaza, Cisjordanie, Golan syrien, Sud-Liban…), qui doivent, par ailleurs, être neutralisés pour ne plus jamais constituer une menace pour les sionistes.
A moins d’opter pour un suicide politique, aucun des dirigeants des pays arabes voisins d’Israël ne peut adhérer à un tel scénario, et ce quel que soit son niveau d’engagement (ou de désaffection) envers la cause palestinienne.
De nouveaux acteurs sur la scène
Dans son rêve éveillé de rendre à l’Amérique sa grandeur (Make America great again), Donald Trump semble oublier que le monde a beaucoup changé depuis la chute du Mur de Berlin.
Le « moment de grâce » unipolaire qu’ont connu les Etats-Unis, au cours des trois dernières décennies, a pris fin avec le retour en force de la Russie sur la scène internationale et l’émergence de la Chine en tant que superpuissance.
S’il est vrai que la chute du régime Al Assad, en Syrie, a constitué pour la Russie un cinglant revers, elle n’en demeure pas moins présente au Moyen-Orient, à travers la signature, le 17 janvier, d’un accord de partenariat stratégique avec l’Iran.
Pendant que la Chine avance ses pions dans cette région de manière plus subtile, orientant ses efforts diplomatiques vers l’intermédiation entre adversaires géopolitiques en vue de promouvoir leur réconciliation, comme ce fut le cas, en mars 2023, entre l’Arabie saoudite et l’Iran.
Même la Turquie, pourtant pays membre de l’Otan qui permet au pétrole azéri de transiter par son territoire vers Israël, semble montrer des velléités d’autonomie géopolitique dans le but de renforcer son statut d’acteur majeur sur l’échiquier moyen-oriental.
Au jeu du poker, si prisé par les Américains, le bluff peut s’avérer gagnant. Ou, au contraire, on perd toute la mise.
La récente guerre de Gaza a pourtant démontré qu’à part la mise en œuvre de la solution à deux Etats, pleinement souverains et aux relations bilatérales pacifiées, toute autre tentative de noyer le poisson de la cause palestinienne est un pari perdant.
Le « moment de grâce » unipolaire qu’ont connu les Etats-Unis, au cours des trois dernières décennies, a pris fin avec le retour en force de la Russie sur la scène internationale et l’émergence de la Chine en tant que superpuissance.
S’il est vrai que la chute du régime Al Assad, en Syrie, a constitué pour la Russie un cinglant revers, elle n’en demeure pas moins présente au Moyen-Orient, à travers la signature, le 17 janvier, d’un accord de partenariat stratégique avec l’Iran.
Pendant que la Chine avance ses pions dans cette région de manière plus subtile, orientant ses efforts diplomatiques vers l’intermédiation entre adversaires géopolitiques en vue de promouvoir leur réconciliation, comme ce fut le cas, en mars 2023, entre l’Arabie saoudite et l’Iran.
Même la Turquie, pourtant pays membre de l’Otan qui permet au pétrole azéri de transiter par son territoire vers Israël, semble montrer des velléités d’autonomie géopolitique dans le but de renforcer son statut d’acteur majeur sur l’échiquier moyen-oriental.
Au jeu du poker, si prisé par les Américains, le bluff peut s’avérer gagnant. Ou, au contraire, on perd toute la mise.
La récente guerre de Gaza a pourtant démontré qu’à part la mise en œuvre de la solution à deux Etats, pleinement souverains et aux relations bilatérales pacifiées, toute autre tentative de noyer le poisson de la cause palestinienne est un pari perdant.












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