Le document indique que la production de pétrole brut du pays d’Afrique du Nord a atteint 1,24 million de barils par jour, soit une augmentation de 5,7 % par rapport à la production du mois précédent, qui était de 1,17 million de barils par jour. La production de pétrole brut du Nigeria s’est, quant à elle, établie à 1,23 million de barils par jour sur la même période, contre 1,32 million de barils par jour pour le mois de février.

Ce changement de leadership reflète les efforts constants des autorités libyennes pour renforcer la production et les difficultés rencontrées par le Nigeria depuis plusieurs années pour stabiliser sa production sujette entre autres, à des infrastructures vétustes et à des problèmes de vandalisme.

L’embellie de la production libyenne s’est produite parallèlement à une tendance plus large d’augmentation de la production dans plusieurs pays membres de l’OPEP. En mars, l’Iran, l’Arabie saoudite, le Gabon et le Koweït ont dopé leurs offres, contrairement au Nigeria, à l’Irak ou encore au Venezuela. Le rapport de l’OPEP souligne que la production totale de pétrole de ses 12 États membres s’est élevée en moyenne à 26,6 millions de barils par jour en mars 2024, ce qui représente une augmentation de 300 000 barils par jour en glissement annuel.

Le pays est divisé entre deux administrations rivales : le Gouvernement d'union nationale (GNU) basé à Tripoli, et le Gouvernement de stabilité nationale (GNS) dans l'est. Cette division a compliqué les efforts pour tenir des élections crédibles et pour stabiliser le pays.

En dépit des efforts internationaux et des multiples appels à l'unité, les principaux acteurs politiques en Libye restent figés dans leurs positions, chacun imposant des préconditions qui entravent les progrès vers un accord unifié qui pourrait mener à des élections. Par exemple, des élections nationales prévues initialement pour décembre 2021 ont été reportées, et aucun progrès significatif n’a été réalisé depuis pour surmonter les blocages constitutionnels et législatifs nécessaires à leur organisation​ (UN News)​​ (UN News)​​ (UN Press)​.

La situation sécuritaire reste également précaire, avec des affrontements armés fréquents, notamment à Tripoli, qui menacent la stabilité du pays et la sécurité des civils. Les combats récents entre des groupes armés à Tripoli ont été particulièrement destructeurs, soulignant la fragmentation du paysage sécuritaire et la difficulté de mettre en place un gouvernement et des institutions militaires unifiés​ (UN News)​.

En outre, la situation humanitaire est alarmante avec des violations des droits de l'homme, des détentions arbitraires, et des conditions inhumaines dans plusieurs prisons du pays. Les efforts pour réformer le secteur de la sécurité et pour établir une justice efficace sont entravés par ces divisions et par l’absence d'un consensus politique clair​ (Human Rights Watch)​.

Dans ce contexte, les Nations Unies et d'autres acteurs internationaux continuent de pousser pour un dialogue renouvelé et pour des élections comme moyen de rétablir une gouvernance légitime et de favoriser la réconciliation nationale. Cependant, sans un engagement sincère des différents leaders libyens en faveur d'un compromis, les perspectives de paix restent incertaines​ (UN News)​​ (UN Press)​.