Entre béton, spiritualité et mémoire urbaine
Et pourtant, ce bijou d’architecture Art déco, construit entre 1919 et 1921 par Adrien Laforgue, a vu défiler un siècle d’histoire rabatie.
Bonne nouvelle : elle s’apprête à entamer une grande réhabilitation, orchestrée par la Société Rabat Région Aménagements. Un projet qui promet de rendre à l’édifice son éclat d’origine — sans gommer les rides du temps.
Un monument qui en impose
Avec ses lignes épurées, son béton armé et ses deux grandes tours ajoutées en 1930, Saint-Pierre, c’est un peu le mix improbable entre El Majdoub et Le Corbusier.
Plus qu’un simple lieu de culte, la cathédrale a longtemps accueilli des concerts, cérémonies et événements culturels.
Mais aujourd’hui, le béton s’effrite, les vitraux se fendent, et le bois se fait la malle. Le constat est clair : il y a urgence à sauver cette icône urbaine.
Le projet prévoit un ravalement de façade respectueux du style d’origine, la restauration minutieuse des vitraux, sculptures et détails décoratifs, ainsi qu’une attention particulière portée à la structure des deux tours.
L’intérieur sera analysé pour repérer les désordres et définir des interventions adaptées. En somme : une vraie cure de jouvence pour ce lieu à la fois spirituel, culturel et symbolique.
Une cathédrale bien vivante
Ce chantier, c’est bien plus qu’un simple rafistolage. C’est une promesse : celle de préserver une mémoire collective, dans une ville qui ne cesse de se transformer.
Entre les nouvelles lignes de tram, les façades vitrées et les cafés branchés, Saint-Pierre rappelle que Rabat a une âme — et qu’elle mérite d’être choyée.












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