Qu’on soit d’accord ou non avec la limitation des mandats, elle pose une question fondamentale :
Indéniablement, la réforme brise un tabou : la politique n’est pas un métier à vie. Elle est un service temporaire à la Nation, et non une rente transmissible par clan.
La vraie question n’est donc pas combien de mandats un député doit faire, mais comment s’assurer que chaque député, chaque groupe parlementaire, chaque parti produit enfin de la compétence, de l’intégrité et du travail législatif sérieux.
Si l’on impose un maximum de trois mandats, alors il faut simultanément imposer une préparation réelle des candidats : une école de la fonction parlementaire, des bilans annuels publics, des obligations de présence et de performance, des sanctions pour négligence, l’interdiction stricte du népotisme dans les équipes, une transparence totale sur le financement des campagnes.
Il faut ensuite réviser le mode de scrutin, qui favorise encore des micro-circonscriptions devenues des bastions privés où la politique se fait à coups de réseaux, de notables et parfois d’argent frais.
Un lieu où l’on n’entre plus pour durer, mais pour servir. Un Parlement qui fonctionne, enfin, comme une institution de la modernité et non comme un marché politique.
Si la limitation des mandats devient la première pierre d’un chantier plus vaste, alors le Maroc aura fait un pas décisif vers un Parlement digne des enjeux du XXIᵉ siècle.
Si elle reste isolée, elle ne sera qu’un symbole de plus, perdu dans les archives d’une réforme inachevée.












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