Après avoir soutenu Donald Trump lors de ses campagnes de 2016 et 2020, elle continue d’exercer une influence majeure en finançant massivement sa campagne pour un second mandat, affirmant ainsi son rôle de mécène incontournable du trumpisme.

Depuis la disparition de son mari Sheldon Adelson en 2021, Miriam Adelson a pris le relais avec une détermination intacte. Son récent don de 100 millions de dollars aux structures de soutien à Trump confirme son engagement à préserver une ligne politique favorable à Israël et aux valeurs conservatrices. Ce soutien ne relève pas seulement d’un attachement idéologique mais s’inscrit dans une continuité stratégique : le couple Adelson a joué un rôle décisif dans l’alignement de la politique américaine sur les intérêts israéliens sous Trump 1.

Dès son premier mandat, Donald Trump avait répondu aux attentes de ses plus grands donateurs en reconnaissant Jérusalem comme capitale d’Israël et en y transférant l’ambassade américaine. Ce geste historique avait renforcé son image de président pro-israélien, consolidant ainsi son appui auprès des grands mécènes de la droite américaine. Miriam Adelson, en maintenant son financement pour Trump 2, s’assure que cette ligne diplomatique demeure inchangée.

Toutefois, la politique étrangère américaine traverse aujourd’hui des mutations. La droite conservatrice, bien qu’unie sur certains sujets économiques et sociaux, n’est plus aussi homogène sur la question israélienne. Une nouvelle génération de républicains prône une approche plus isolationniste, remettant en question l’engagement traditionnel des États-Unis au Moyen-Orient. Face à cela, Miriam Adelson se positionne en rempart, utilisant sa fortune pour garantir que l’administration Trump 2 conserve une orientation favorable à ses idéaux.

Elle est aujourd’hui, encore une fois, en première ligne et pousse dans le sens des dernières déclarations de Donald Trump sur la « New Gaza Riviera », un projet controversé visant à transformer la bande de Gaza en une zone de développement économique et touristique. Loin d’être une simple vision utopique, cette proposition reflète une volonté d’imposer une nouvelle approche à la crise israélo-palestinienne, axée sur des intérêts financiers et stratégiques plutôt que sur une résolution politique traditionnelle. En soutenant ce projet, Miriam Adelson confirme son rôle d’influenceuse politique et économique, inscrivant son action dans une continuité où l’idéologie se mêle aux ambitions de redéfinition géopolitique du Moyen-Orient.

Le poids financier de la veuve Adelson dans l’arène politique américaine illustre la persistance des grands mécènes dans l’orientation des politiques publiques. À travers Trump 1 et désormais Trump 2, Miriam Adelson perpétue l’influence du clan familial, rappelant que l’argent reste un levier déterminant du pouvoir aux États-Unis.