D’emblée, l’on retiendra des données du HCP, que la population en âge de voter s’élève à près de 25,226 millions de Marocains contre 23,211 millions cinq années auparavant.
 
Ce qui, en somme, représente 69,5 % de la population totale du Maroc, dont un peu plus de la moitié sont des femmes (12,801 millions et 50,7 %) et seraient en majorité des citadins avec un effectif de 16,683 millions représentant 66,1 % de l’ensemble de l’électorat de 2021.

Se référant aux listes électorales arrêtées au 31 juillet 2021, le HCP précise que 17,509 millions de personnes y sont inscrites, soit un taux d’inscription de 69,4%.
 
Par milieu de résidence, ce taux est plus élevé en milieu rural (8,054 millions inscrits ; 94,3 %), qu’en milieu urbain (9,455 millions d’inscrits, 56,7 %).
 
Selon le genre, il y a plus d'hommes inscrits (9,455 millions inscrits, 76,1 %) que de femmes (8,054 millions inscrites, 62,9 %).
 
Le HCP note aussi qu’au fur et à mesure que l'âge augmente, le taux d'inscription suit, passant de 33,6 % pour les 18-24 ans à 94,4 % pour les 60 ans et plus.

Traitant de cet indicateur du corps électoral et partant du fait que chaque nouvelle élection est l’occasion d’un renouvellement générationnel du corps électoral, le HCP livre un certain nombre de détails. Et précise, à cet effet, que les primo-votants, des jeunes entre 18 et 22 ans, au nombre de 3,002 millions d’individus, ayant atteint pour la première fois, l’âge de voter, constituent près de 11,9 % de la population en âge de voter.

Livrant plus de détails afférents à cette catégorie du corps électoral, le département de M. Lahlimi indique que parmi ces primo-votants on compterait 1,473 millions de femmes (49,1 %) et 1,792 millions de citadins (59,7 %). Et que, par répartition spéciale, le Grand Casablanca-Settat concentre près du cinquième (19,1 %) des primo-votants. La région de Marrakech-Safi vient en seconde position (13,6 %), suivie par Rabat-Salé-Kénitra (13,1 %) et Fès-Meknès (12,2 %). En revanche, les régions de Guelmim-Oued Noun, Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Ed Dahab enregistrent les proportions les plus faibles, respectivement 1,3 %, 1,1 % et 0,5 % de l’ensemble des primo-votants.
 
Parallèlement, précise-t-on de même source, près de 9 primo-votants sur 10, soit 88,9 % sont célibataires, 98,6 % parmi les hommes et 79 % parmi les femmes.  Alors que la part des mariés est de l’ordre de 10,8 %. Elle est de 20,3 % pour les femmes contre 1,4 % pour les hommes. Et ce, au moment où, en termes d’instruction, un peu plus de leur moitié (55,1 %) ont le niveau secondaire (collégial avec 25,1 % et qualifiant 30 %), 24,5 % ont le niveau supérieur, 16,2 % ont le niveau primaire et 3,5 % n’ont aucun niveau d’instruction.

Citant l’enquête nationale sur l’emploi, au deuxième trimestre de 2021, le HCP dit avoir compté parmi eux près de 18,9 % d’actifs occupés, 18,4 % des femmes au foyers et 51,6 % d’élèves ou étudiants. Et que près de trois primo-votants sur dix (29 %) au niveau national ne travaillent pas, ne sont pas à l’école et ne suivent aucune formation dont près de 72 % d’entre eux sont des filles.
 
En détail, le HCP précise que les primo-votants actifs occupés, au niveau national, sont plus présents dans le secteur de "l'agriculture, forêt et pêche" avec une part de 49,8 % de l'emploi de cette catégorie. Le secteur des "services" constitue le deuxième secteur pourvoyeur d'emplois avec une proportion de 29,3 %, suivi de l'industrie y compris l’artisanat (10,9 %) et des BTP (10,1 %).

Toujours est-il que, précise-t-on de même source, cette catégorie du corps électoral reste plus touchée par le chômage, avec un taux de chômage qui atteint 30,1 % ; les femmes plus que les hommes, avec des taux de chômage respectifs de 35,4 % et de 28,5 %. Dans les villes, le taux de chômage de cette catégorie est plus que le triple que dans la campagne avec respectivement 47 % et 14 %.