C’est à l’Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V de Rabat et à l’Hôpital 20 Août de Casablanca que ces opérations ont été menées.

L’implant cochléaire insère des électrodes dans l’oreille interne pour stimuler directement le nerf auditif. Le robot garantit un geste millimétré, impossible à réaliser à la main, avec une vitesse constante de 0,1 mm/s.

Cette technologie réduit la pression dans la cochlée et protège les cellules internes, offrant une récupération auditive optimale pour les enfants de moins de cinq ans et les adultes souffrant de surdité sévère ou profonde.

Selon le Médecin Général de Brigade Fouad Benariba, ces chirurgies sont rendues possibles grâce à la coordination entre le Service de santé militaire et la Fondation Lalla Asmaa, sous la vision de Sa Majesté le Roi.

Depuis 2010, le programme d’implantation cochléaire du Service de Santé Militaire a déjà aidé plusieurs centaines de patients.

Aujourd’hui, avec la robotisation, le Maroc devient pionnier africain en chirurgie otologique. Les interventions ont été retransmises en direct lors de la Semaine de l’Otologie et de l’Innovation Auditive, à Casablanca, avec des experts venus d’Allemagne, de France et d’Arabie Saoudite.

Les retombées dépassent le domaine médical : l’HMIMV et l’Hôpital 20 Août forment de jeunes chirurgiens marocains et africains, diffusant un savoir-faire de pointe.

Selon le Pr Mohammed Mahtar, ces implants robotisés améliorent l’efficacité des interventions et favorisent le développement du langage chez les enfants, tout en optimisant la récupération auditive des adultes.

Pour les patients et leurs familles, c’est un véritable tournant : moins de risques, plus de précision, et l’espoir d’un futur encore plus innovant, avec des perspectives comme les thérapies géniques.

Le Maroc confirme ainsi son ambition : devenir un hub de la médecine innovante en Afrique. Avec l’investissement dans les technologies de pointe et la formation des compétences, le Royaume montre qu’il est en train de créer et de partager l’innovation médicale.

À suivre : l’extension du programme à d’autres villes marocaines et la montée en puissance des collaborations africaines pour démocratiser cette chirurgie robotisée sur le continent.