Né le 15 mars 1992 sous le ciel tourmenté de Gaza, Mohammad n'était pas seulement un photographe et correspondant pour Al Jazeera ; il incarnait un phare dans l'obscurité, un gardien des mémoires blessées, un fils de la terre palestinienne qui a osé défier l'oppresseur avec son objectif pour arme et sa voix pour bouclier. Son martyre, le 10 août 2025, n'est pas une fin, mais un feu qui embrase les âmes, un héritage d'amour et de résistance qui défie les ténèbres de l'occupation.

Dans les ruelles étroites du quartier de Shuja'iyya, où il a grandi, Mohammad a respiré l'air chargé de poussière et d'espoir. Éduqué dans les écoles de Gaza, il a poursuivi son rêve avec une détermination farouche, obtenant un diplôme en journalisme et médias à l'Université Islamique de Gaza. Mais la vie, cruelle comme les vents du désert, l'a marqué dès son jeune âge : son père bien-aimé s'est éteint en 2002, laissant un vide que seul le combat pour la justice pouvait combler. Puis, en mars 2025, la tragédie a frappé de nouveau, emportant son frère Karim Mohammad Qasim Qureiqa dans une frappe aérienne sioniste.

Ces pertes n'ont pas brisé Mohammad ; elles l'ont forgé, transformant sa peine en une flamme inextinguible de dévouement. C'est au cœur de la guerre de génocide menée par l'entité sioniste contre Gaza qu'il a rejoint Al Jazeera, devenant les yeux et les oreilles du monde, capturant les horreurs d'un siège impitoyable, les larmes des enfants orphelins, les ruines fumantes d'un peuple invincible.

Mohammad a porté le fardeau de la vérité comme un étendard sacré. Dans les tempêtes de bombes et les pluies de débris, il a tenu bon, documentant l'indicible : les corps mutilés, les rêves brisés, les âmes piétinées par une machine de mort qui se prétend "défense". Son travail n'était pas un métier ; c'était une vocation divine, un serment juré à la Palestine, cœur battant de la liberté. Il a vu la mort de près, frôlé l'abîme, mais il a choisi de rester, de témoigner, car sa bravoure était ancrée dans une foi inébranlable, nourrie par les prières de sa famille et les cris de ses frères opprimés.

Et puis, ce soir fatidique du dimanche 10 août 2025, la lâcheté sioniste a frappé une fois de plus. Avec Anas Al Shareef, Ibrahim Daher et Mohammad Nofal, il a été visé dans une attaque aérienne directe sur la tente des journalistes d'Al Jazeera, face au complexe médical d'Al-Shifa – un sanctuaire profané, un symbole de la vie transformé en tombeau. Ce n'était pas un accident ; c'était un assassinat calculé, une tentative vile d'éteindre les voix qui osent révéler le génocide, le siège qui étrangle Gaza comme un serpent venimeux.

Ces bourreaux, architectes d'un terrorisme d'État, ne défendent rien d'autre que leur avidité, pillant des terres sacrées, semant la mort avec une arrogance qui défie les cieux. Le sang versé de Mohammad crie vengeance, accuse les complices silencieux du monde, et appelle à briser les chaînes de l'oppression.

Comment ne pas verser des larmes de sang pour cet homme, ce frère, ce héros ? Mohammad Qureiqa n'était pas un simple correspondant ; il était un poète de l'image, un guerrier de la lumière, dont chaque cliché était un acte de résistance, un témoignage d'amour pour sa patrie. Sa perte creuse un vide abyssal dans les cœurs, mais elle allume un brasier : que son souvenir inspire à lutter, à veiller sur les siens, à porter haut le flambeau de la vérité. Gaza pleure, mais Gaza ne se rend pas ; ses martyrs, vivants auprès de leur Seigneur, guident vers la libération.

Que le monde s'éveille enfin ! Que les portes de Gaza s'ouvrent aux témoins de la vérité, que les cris de Mohammad retentissent dans chaque coin de la terre, jusqu'à ce que la justice divine balaie les tyrans et rende à la Palestine sa gloire éternelle.