Un week-end au Nid de Mouettes… entre meurtres et inclusion
Vendredi 13 juin, à la Salle Bahnini, l’air sera lourd. Pas seulement à cause de la chaleur rabatie de mi-juin, mais aussi parce qu’un orage gronde – littéralement et métaphoriquement – au Nid de Mouettes.
Non, ce n’est pas un nouveau spot balnéaire sur la côte atlantique, mais le décor brumeux et mystérieux de « Le Point de rupture », adaptation libre et locale d’une pièce d’Agatha Christie.
Signée par la troupe amateur Yall’Atelier, et portée en collaboration avec l’association HandiFilm, la représentation s’annonce comme un mélange inédit entre théâtre à suspense et message social engagé.
D’un côté, l’empreinte indémodable de la reine du crime. De l’autre, une volonté claire de faire du théâtre un levier de sensibilisation autour de l’inclusion et du handicap. Résultat : un polar à l’anglaise qui fait battre le cœur du centre-ville de Rabat.
Le théâtre comme terrain de rencontre
L’intrigue, fidèle au style Christie, nous transporte en 1956 sur les falaises anglaises. Lady Tressilian, veuve au cœur dur comme la porcelaine de son service à thé, invite d’anciens amis et ennemis dans sa demeure « Le Nid de Mouettes ».
Sur fond de vaisselle fine et de thé bien serré, tensions familiales et vieilles rancunes se réveillent. Jusqu’à ce que – évidemment – un meurtre survienne.
Mais ce qui rend cette version rabatie unique, c’est l’ancrage social qui l’accompagne. Le spectacle ne se limite pas à divertir : 100 % des recettes sont reversées à l’association HandiFilm, connue pour son festival annuel dédié au handicap dans le cinéma.
Et comme un bon tagine d’Aïd, la pièce mijote longtemps : les comédiens amateurs de Yall’Atelier ont bossé pendant des mois pour livrer un spectacle où divertissement rime avec engagement.
« Le théâtre est un outil puissant. Quand on l’utilise pour parler d’inclusion, ça devient un miroir pour la société », confie un membre de la troupe.
À voir ou à zapper ?
Clairement, à voir. Parce que c’est rare de croiser Agatha Christie dans les ruelles du quartier Hassan. Parce qu’on aime quand le théâtre dépasse la fiction.
Et parce qu’un vendredi 13, autant aller voir une pièce où le crime est prévu, plutôt que de croiser celui des taxis à minuit.
Alors que l’été s’installe, Le Point de rupture est peut-être justement le point de départ qu’il nous fallait : pour réfléchir, ressentir, et soutenir. À la fois poétique et politique.












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