Il est indéniable que les aspects de la sociologie du containment, tels qu'ils se manifestent au Maroc, sont discernables dans l'analyse des traits distinctifs de l'histoire des conflits locaux. Parmi ces spécificités au Maroc figure l'état d'anarchie qui émerge en réponse à une situation locale et aux accumulations corrélées.

Cela a conduit le pouvoir central à privilégier la méthode de contention, estimant que l'anarchie représente un aspect de la situation du Makhzen historiquement, politiquement, sécuritairement et éducativement contrôlé.

Le travail qui nous aide à vérifier la réalité et la nature de l'engagement politique ancré dans la gestion des conflits devient plus lucide et plus cohérent avec le démarrage de l'initiative « La Nation est Pardonneuse et Miséricordieuse ».

Cet engagement intègre les dynamiques historiques existantes et démontre sa compréhension de celles-ci en proposant une autonomie.

Ainsi, le Maroc ne considère pas la réconciliation comme un simple discours ou une idéologie qu'il promeut par générosité, mais plutôt comme un principe, une approche et une méthode d'action politique et sociale. Les analyses de la littérature politique marocaine, tant en profondeur qu'en largeur, révèlent d'une part la manière dont le Maroc édifie sa réalité sociopolitique sur les fondements de la démocratie et des droits humains, choix qui ne peut être remis en question. D'autre part, elles démontrent comment le pays envisage le Maghreb comme l'environnement idéal pour une intégration économique, sociale et culturelle.

Par ailleurs, nous observons le lien entre la lecture orientée vers l'avenir en considérant les événements en Irak, au Soudan, au Yémen, en Syrie et en Libye. Cela met en évidence les informations sur la fragmentation et la dissémination potentielles à travers l'actuelle scène arabe ainsi que les menaces qui pèsent sur elle.

De plus, cela soulève des questions sur ce qui pourrait être accompli dans le monde arabe tout en maintenant l'intégrité territoriale des nations.
Néanmoins, la sociologie du conflit, qui englobe le point de vue du Polisario, et dont l'issue dépend de la théorie marxiste orthodoxe, se fonde sur l'idée de créer un état de conflit pour le conflit. En tant que philosophie, idéologie et pratique, ses traits apparaissent à travers le manque d'innovation dans l'approche ainsi que l'incapacité à produire un raisonnement autonome et à suggérer des alternatives.
L'Algérie a choisi de soutenir le Polisario et ses membres qui vivaient au Maroc et croyaient, à l’instar d'autres, que l'état d'anarchie était un moyen d'affirmer leur existence politique.

Ainsi, plutôt que d'adopter une position neutre dans l'équation, l'Algérie, pays voisin du Maroc, a choisi de s'impliquer. Cette décision a complexifié davantage la situation. La stance prise par le Polisario n'est qu'une situation spécifique et ne fait pas forcément office de principe universel à suivre, étant donné qu'il s'agit d'une suggestion enracinée dans le cadre idéologique du conflit et qui bénéficie de l'appui d'un groupe qui n'a pas encore parfaitement saisi la situation.

Comme mentionné précédemment, la posture immuable du Polisario témoigne de signes de coercition idéologique. Cela donne du poids à l'argument marocain, notamment en ce qui concerne l'idée d'une régionalisation élargie et au regard de l'autonomie qui augmente les possibilités d'une résolution envisageable et les perspectives pacifiques probables si elles sont mises à profit positivement.

Ainsi, le Polisario n'a aucune légitimité pour contester cette initiative suggérée par le Maroc, et l'Algérie ne trouve aucune justification à soutenir le Polisario dans ses initiatives, car cela semble dénué de sens aujourd'hui, sauf si c'est pour appuyer les violateurs de l'histoire.