En chiffres, le département de M. Ahmed Lahlimi plante le décor en mettant l'accent sur le fait que l'économie nationale aurait progressé de 1,2 % au premier trimestre 2022 et sa croissance, au titre du second trimestre, compte tenu d’une baisse de 12,9 % de la valeur ajoutée agricole, se situerait à 1,8 %, au deuxième trimestre 2022 contre 15,2 %   une année auparavant.

Aussi, convient-il de préciser que ces chiffres interviennent dans un contexte mondial fortement impacté par le conflit russo-ukrainien et les conséquences qui en découlent en termes de perturbations des chaînes d’approvisionnement mondiales et renchérissement des cours des matières premières énergétiques et alimentaires ou de renforcement de tensions inflationnistes.

Et c'est d'ailleurs cette mouvance qui, aux yeux du HCP, aurait pesé sur l’évolution des échanges commerciaux mondiaux et induit un ralentissement de la demande étrangère adressée au Maroc, dont le "taux de croissance aurait atteint +2,5 %, en variation annuelle, au premier trimestre 2022, au lieu de +4,7 % au même trimestre de 2021".

N'empêche qu'au titre de ce même trimestre, le pays a enregistré une certaine dynamique commerciale portée par les prix.

A ce niveau, le HCP fournit plus de détails :

En volume, "les exportations nationales de biens et services aurait affiché une croissance de 5,6 %".

En valeur," les exportations se seraient accrues de 29,5 % en glissement annuel, au lieu de 12,6 % une année auparavant".

Cette évolution aurait été "portée, principalement, par l’augmentation des ventes extérieures de phosphates et de ses dérivés qui auraient contribué pour 14,5 points à l’évolution globale des exportations des biens en valeur".

Hors phosphates et dérivés, les exportations auraient augmenté de +19,3 %.

Le HCP attribue cette évolution au "redressement des ventes extérieures de l’industrie aéronautique de 61,5 % au lieu de -17,3 % au premier trimestre 2021, et des ventes du secteur de textile qui auraient affiché une augmentation de 28,2 % au cours de la même période".

Parallèlement , le HCP note qu'en valeur," les importations des biens auraient affiché, un affermissement de 37 %, au lieu de 2,6 % au cours de la même période de 2021. Et ce, suite d'une part, à l’accroissement de 88,8 % des achats des produits énergétiques dans le sillage de la flambée des cours internationaux des produits raffinés, notamment ceux du gas-oil et du fuel".

Et d'autre part, "aux achats des demi-produits auraient contribué à hauteur pour 10,9 points à l’évolution globale des importations, suivis des produits alimentaires avec une contribution de 5,3 points et des biens d’équipement qui auraient crû de 20,3 %".

Et ce, au moment où "les importations des biens finis de consommation auraient légèrement ralenti, pâtissant de la baisse de 15,7 % des importations des voitures de tourisme".

Résultat : La "hausse plus prononcée des importations par rapport aux exportations serait traduite par une aggravation du déficit de la balance commerciale des biens et un repli de 3,5 points du taux de couverture".