Une interrogation à la croisée de la foi et de la politique
Tandis que les sirènes de guerre résonnent de Téhéran à Tel-Aviv, une question plus symbolique que militaire hante les chancelleries : l’ayatollah Ali Khamenei, 86 ans, dirigeant suprême de la République islamique depuis 1989, cherche-t-il à conclure son règne dans le sang et la gloire du martyre ? Dans une théocratie chiite où le sacrifice occupe une place centrale, cette hypothèse n’est pas anodine.
Ali Khamenei est gravement malade, selon de nombreuses sources bien informées, atteintes d’un cancer qui limiterait ses apparitions publiques. Depuis plusieurs mois, il prépare discrètement sa succession, tout en continuant à incarner la figure du « père spirituel de la résistance ». Mais depuis les frappes israélo-américaines contre le cœur nucléaire du pays, le Guide semble avoir renforcé sa posture guerrière, évoquant le devoir « de ne jamais céder à l’oppression ».
Dans le chiisme, mourir en martyr est un acte suprême de foi. Et pour un homme qui a toujours voulu marcher dans les pas de l’imam Hussein, se sacrifier face à l’ennemi occidental pourrait être perçu comme une manière d’entrer dans l’Histoire, au même titre que les grandes figures du panthéon chiite.
Toutefois, cette dimension mystique ne suffit pas à expliquer la posture du Guide. Certains analystes y voient plutôt une stratégie d’unification nationale. Dans un pays secoué par les protestations, les crises économiques et les divisions internes, la guerre agit comme un puissant levier de cohésion.
D’autres, en revanche, craignent que cette logique sacrificielle mène l’Iran à une impasse. Mourir pour l’Histoire, c’est noble, mais sacrifier un pays de 85 millions d’habitants à une logique théologico-militaire serait une tragédie.
Le dilemme est réel. Khamenei reste, malgré tout, un homme de pouvoir. Il sait que sa disparition précipitée provoquerait une lutte de succession intense, avec des factions très opposées au sein du régime. Une guerre totale avec Israël ou les États-Unis pourrait faire imploser le système de l’intérieur.
Le guide suprême semble donc jouer une partition très fine : affirmer son rôle de héros de la résistance tout en évitant le point de rupture. Sa stratégie consiste à léguer un récit glorieux à son successeur, sans nécessairement mourir sur le champ de bataille.
La question du martyre de Khamenei n’est pas seulement symbolique. Elle cristallise les tensions entre religion, pouvoir et politique au sein de la République islamique. En ce moment critique, le guide suprême joue sa dernière main. Sera-t-elle celle d’un sage ou celle d’un kamikaze de l’histoire ? L’Iran, et peut-être le monde, attendent la réponse avec inquiétude.
Ali Khamenei est gravement malade, selon de nombreuses sources bien informées, atteintes d’un cancer qui limiterait ses apparitions publiques. Depuis plusieurs mois, il prépare discrètement sa succession, tout en continuant à incarner la figure du « père spirituel de la résistance ». Mais depuis les frappes israélo-américaines contre le cœur nucléaire du pays, le Guide semble avoir renforcé sa posture guerrière, évoquant le devoir « de ne jamais céder à l’oppression ».
Dans le chiisme, mourir en martyr est un acte suprême de foi. Et pour un homme qui a toujours voulu marcher dans les pas de l’imam Hussein, se sacrifier face à l’ennemi occidental pourrait être perçu comme une manière d’entrer dans l’Histoire, au même titre que les grandes figures du panthéon chiite.
Toutefois, cette dimension mystique ne suffit pas à expliquer la posture du Guide. Certains analystes y voient plutôt une stratégie d’unification nationale. Dans un pays secoué par les protestations, les crises économiques et les divisions internes, la guerre agit comme un puissant levier de cohésion.
D’autres, en revanche, craignent que cette logique sacrificielle mène l’Iran à une impasse. Mourir pour l’Histoire, c’est noble, mais sacrifier un pays de 85 millions d’habitants à une logique théologico-militaire serait une tragédie.
Le dilemme est réel. Khamenei reste, malgré tout, un homme de pouvoir. Il sait que sa disparition précipitée provoquerait une lutte de succession intense, avec des factions très opposées au sein du régime. Une guerre totale avec Israël ou les États-Unis pourrait faire imploser le système de l’intérieur.
Le guide suprême semble donc jouer une partition très fine : affirmer son rôle de héros de la résistance tout en évitant le point de rupture. Sa stratégie consiste à léguer un récit glorieux à son successeur, sans nécessairement mourir sur le champ de bataille.
La question du martyre de Khamenei n’est pas seulement symbolique. Elle cristallise les tensions entre religion, pouvoir et politique au sein de la République islamique. En ce moment critique, le guide suprême joue sa dernière main. Sera-t-elle celle d’un sage ou celle d’un kamikaze de l’histoire ? L’Iran, et peut-être le monde, attendent la réponse avec inquiétude.












L'accueil

















