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Par Mustapha Sehimi
Il n'est plus qu'un quotidien de révérence comme l'atteste, par exemple, la censure d'un article du politiste Paul Mex Morin, voici trois semaines, sur la question mémorielle entre la France et l'Algérie à l'occasion de la visite du président Macron dans ce pays - parce qu'il avait déplu à l'Elysée, cet article a été retiré avec les excuses les plus plates de ce journal... Quelle tristesse !
Dogmatisme et sectarisme
Mais en direction du Maroc, c'est autre chose ; obstinément. Quoi au juste ? De la réserve, de la distanciation, du recueil critique, le tout mâtiné d'hostilité sous diverses formes. Une censure de fait au total qui évacue tant d'aspects et qui en même temps monte en épingle d'autres, faisant sourdre, pêle-mêle, des questions sociales, voire sociétales, les droits de l’homme et la démocratie : une resucée d’une rhétorique recyclée avec d’autres suppôts…
Les chantiers du Maroc des deux décennies ? "Rien à cirer"! Les débats sur la construction démocratique ? "Connais pas!" Une politique étrangère servie par une diplomatie influente, rayonnante même ?, "Beauf..." En revanche, les mêmes voix, et les mêmes droits de l'hommistes, professionnels et carriéristes, souvent autoproclamés et autoacclamés, ainsi que les mêmes scribes qui y trouvent refuge. C'est ainsi: voilà en effet un politiquement correct bardé de dogmatisme et de sectarisme qui se décline.
Discrédit d’une engeance
Avec cette affaire de " prédation" des habitants du douar Ouled Sbita commune de Sidi Bouknadel, pas moins de trois quart de page sont réquisitionnés. Un certain Omar Radi aurait commencé des investigations en 2017. Par suite de sa condamnation à six ans dans une double affaire d’espionnage et de viol, l’"enquête" est reprise par l'organisation Forbidden Stories - celle-là même qui avait mis en cause le Maroc à propos du logiciel espion Pegasus - sans aucun élément de preuve… Il y a eu des expropriations, des indemnisations - dans le monde entier ces procédures sont mises en œuvre.
Des projets d'intérêt général ont été réalisés et ce en application du décret Royal du 27 avril 2019. Oui, la CDG a apporté son concours au groupe Addoha: elle est le bras financier d'une politique de développement adossé au secteur public et privé. Le reste ? Le discrédit pour toute cette engeance, toute honte bue qui gravite autour du journal "Le Monde" - elle sait depuis des lustres ce qu'elle est, ce qu'elle vaut et la "haute considération" qu'on lui porte... Consternant!
Rédigé par Mustapha Sehimi sur Quid