Initié il y a de cela 40 ans, le projet de tunnel Maroc-Espagne est désormais relancé grâce à l'entrée de fonds espagnols et européens.

Les deux pays voisins attribuent une grande importance à cette liaison, qui entraînera des améliorations, non seulement au niveau des relations commerciales entre l'Europe et l'Afrique, mais également sur la croissance du commerce de marchandises, la productivité accrue des entreprises et la création d'emplois. 

Le chef du gouvernement Aziz Akhannouch en témoigne, en décrivant la future réalisation du projet tunnel de Gibraltar comme "véritable révolution". 

A son tour, le ministre espagnole des transports, de la mobilité et de l'agenda urbain, Raquel Sanchez, déclare que les deux pays viseront une accélération des études, pour réaliser ce projet de liaison fixe du détroit de Gibraltar. 

Parmi les raisons qui ont empêché la réalisation de ce projet, on trouve le coût élevé comme le souligne le président de l'Institut marocain des relations internationales, Jawad Kerdoudi. 

De là, le budget alloué par l'Espagne s'élève à 750.000 euros afin de relancer les études de faisabilité du projet.

Jugé comme stratégique pour les deux pays, et les deux continents, européen et africain, d'innombrables institutions financières, telles que la Banque mondiale, la Banque européenne d'investissement, des fonds arabes ou le Fond africain de développement, prennent part dans le soutien de ce projet.

S'y ajoute un avantage parmi tant d'autres, le tunnel pourrait être utilisé comme gazoduc entre le Maroc et l'Espagne, permettant le transport de gaz dans les deux directions. 

Une longueur totale de 38,7 km, dont 27,7 sous la mer et 11 km souterrains, le tunnel formera le trait d'union entre les villes de Punta Paloma à Tarifa en Espagne et Malabata dans la baie de Tanger au Maroc. 

Sa profondeur ne dépassera pas les 300 mètres avec une pente maximale de 3%.