Flotte nationale à renforcer : compétitivité et sécurité bleue
L’appel des armateurs marocains à une clarification stratégique sur la souveraineté maritime intervient alors que les échanges extérieurs reposent massivement sur le transport par mer. Si Tanger Med a propulsé le Royaume au rang des hubs majeurs, la question de la maîtrise des maillons critiques : flotte battant pavillon national, services maritimes, assurance, affrètement, maintenance ... revient au premier plan à l’heure des chocs géopolitiques et des routes déviées.
La pandémie, puis les tensions en mer Rouge, ont rappelé la fragilité des chaînes mondiales. Pour le Maroc, la sécurité d’approvisionnement en énergie, céréales et composants industriels dépend de l’accès fiable aux capacités de fret. Or, la dépendance à des transporteurs étrangers expose à la volatilité des taux et des priorités d’allocation. D’où la nécessité, soulignée par la profession, de soutenir une flotte marchande compétitive, via des incitations fiscales, des facilités de financement et un cadre réglementaire attractif pour l’immatriculation et l’emploi maritime.
Au-delà des navires, la performance portuaire reste déterminante. Les armateurs plaident pour une fluidité accrue: fenêtres d’escale optimisées, capacités de stockage, digitalisation documentaire et connexions ferroviaires. La complémentarité entre Tanger Med, Casablanca, Nador West Med et Dakhla Atlantique à venir doit permettre une couverture fine des flux conteneurs, vracs et roulier. L’essor des industries exportatrices ( automobile, aéronautique, agroalimentaire ) appelle des services réguliers, fiables et compétitifs.
La souveraineté maritime se joue aussi dans les services annexes: assurance maritime, expertise, formation d’officiers et de mécaniciens, chantiers de réparation. Les armateurs mettent en avant un capital humain à renforcer, avec des cursus adaptés aux nouvelles normes environnementales (EEXI, CII), au GNL marin et à l’électrification à quai. L’objectif est double: hausser la part de valeur ajoutée captée localement et accroître la résilience du pays face aux crises.
Enfin, l’enjeu environnemental s’invite au cœur de la stratégie. La décarbonation du shipping, rendue incontournable par la réglementation internationale, exige des investissements importants et des partenariats technologiques. Le Maroc, fort de son potentiel renouvelable, peut positionner ses ports comme escales vertes de référence. En somme, la souveraineté maritime ne se décrète pas: elle se construit, par une politique cohérente, un financement patient et une exécution coordonnée entre État, autorités portuaires et filière.
La pandémie, puis les tensions en mer Rouge, ont rappelé la fragilité des chaînes mondiales. Pour le Maroc, la sécurité d’approvisionnement en énergie, céréales et composants industriels dépend de l’accès fiable aux capacités de fret. Or, la dépendance à des transporteurs étrangers expose à la volatilité des taux et des priorités d’allocation. D’où la nécessité, soulignée par la profession, de soutenir une flotte marchande compétitive, via des incitations fiscales, des facilités de financement et un cadre réglementaire attractif pour l’immatriculation et l’emploi maritime.
Au-delà des navires, la performance portuaire reste déterminante. Les armateurs plaident pour une fluidité accrue: fenêtres d’escale optimisées, capacités de stockage, digitalisation documentaire et connexions ferroviaires. La complémentarité entre Tanger Med, Casablanca, Nador West Med et Dakhla Atlantique à venir doit permettre une couverture fine des flux conteneurs, vracs et roulier. L’essor des industries exportatrices ( automobile, aéronautique, agroalimentaire ) appelle des services réguliers, fiables et compétitifs.
La souveraineté maritime se joue aussi dans les services annexes: assurance maritime, expertise, formation d’officiers et de mécaniciens, chantiers de réparation. Les armateurs mettent en avant un capital humain à renforcer, avec des cursus adaptés aux nouvelles normes environnementales (EEXI, CII), au GNL marin et à l’électrification à quai. L’objectif est double: hausser la part de valeur ajoutée captée localement et accroître la résilience du pays face aux crises.
Enfin, l’enjeu environnemental s’invite au cœur de la stratégie. La décarbonation du shipping, rendue incontournable par la réglementation internationale, exige des investissements importants et des partenariats technologiques. Le Maroc, fort de son potentiel renouvelable, peut positionner ses ports comme escales vertes de référence. En somme, la souveraineté maritime ne se décrète pas: elle se construit, par une politique cohérente, un financement patient et une exécution coordonnée entre État, autorités portuaires et filière.












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