"La population demande à pouvoir partir de Gaza, ce qui n'était jamais arrivé", explique sur franceinfo Sarah Château, responsable pour Médecins sans frontières des opérations en Palestine, mardi 17 octobre. "La situation est sans précédent".
Les Gazaouis sont très attachés à leur terre, "ils ont toujours voulu y rester", témoigne la responsable. Or, ils demandent à présent "à passer la frontière" pour accéder à "un endroit sécurisé. (...) Cela décrit l'impensable".

Sarah Château témoigne également des conditions de travail de son organisation et de vie sur place : "On est déjà passés à l'étape survie. (...) Nous venons de faire notre dernière donation de médicaments, nous n'avons plus, par exemple, d'anesthésiants dans les hôpitaux", explique-t-elle à franceinfo.

Assiégée, coupée du monde , Gaza souffre de pénuries de tous genres ! 

Face à l'afflux "considérable" de blessés, les soignants se voient contraints de "trier les patients"."On reçoit plusieurs demandes des autorités israéliennes d'évacuer les hôpitaux, mais on ne peut pas transporter tous ces blessés", ajoute-t-elle.

Selon elle, "il n'y a pas de structures hospitalières pour les accueillir dans le sud" de la bande de Gaza, une partie du territoire où, par ailleurs, "il ne se passe pas une nuit sans bombardement".

Pénurie de médicaments

La responsable plaide pour que les camions de vivres et de médicaments soient autorisés à entrer sur le territoire afin que "la population puisse survivre".

En réaction à l'attaque du Hamas sur Israël survenue le samedi 7 octobre, la bande de Gaza est bombardée par l'Etat hébreu, lequel a demandé à la population de se réfugier au sud du territoire.

Sources France -Info