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MBS réalise les vœux de Tariq Ramadan…


le Vendredi 7 Mai 2021



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mbs_realise_les_voeux_de_tariq_ramadan.mp3 MBS réalise les vœux de Tariq Ramadan.mp3  (9.68 Mo)

De ce moratoire sur la lapidation…
 
Si on veut, le parallèle est vite fait entre MBS et Tariq Ramadan, du moins sur un aspect particulier du fait religieux qui nous renvoie sans tarder à cette affaire de moratoire qui a fait esclandre.

Une affaire  qui a réuni en visioconférence Tariq Ramadan d’un côté et Nicolas Sarkozy de l’autre, alors ministre de l’intérieur. 
 
De cette affaire  de moratoire eu égard de la lapidation appliquée à l’Arabie Saoudite. Une affaire qui a vite tourné au vinaigre, qui a sacrifié l’islamologue sur l’autel de l’intégrisme.

Un échange vif où Sarkozy eut le dessus, en coinçant l’islamologue sur une question-type qui n’est d’ailleurs pas née de la bouche du ministre, mais récupérée, à dessein de mettre en pièces le petit-fils du fondateur des frères musulmans, qui, prit de court, proféra le mot qu’il ne fallait pas : moratoire. 
 
Que lui reproche-t-on ? Un « non » tranché dans le vif d’une ambiguïté accolée sur le front du l’islamologue et qui porte l’étiquette du double langage.

Il fallut donc pour que cet échange houleux passe comme une lettre à la poste que Tariq Ramadan se déclare contre la lapidation, au lieu que de « pêcher » contre l’occident en usant du diable-mot : moratoire.  
 
Quand Tariq Ramadan rend la monnaie à Sarkozy 
 
Chose qui lui est restée à travers gorge, qu’il tenta de déglutir une fois reçu au plateau de Ruquier.

D’abord, l’islamologue pointa du doigt la mauvaise foi du ministre, le peu de temps qui lui fut imparti pour expliciter son point de vue, puis...venons-en aux faits. 
 
L’islamologue, dans le verbe qu’on lui connaît, tenta, et le coup fut réussi à en juger de par la bonne réception des deux Erics, Ruquier, les invités et le public confondus.

C’est que, hormis, le fait que nul ne conteste que Tariq Ramadan soit un rhéteur haut-de-gamme, les arguments qu’il soumit à son audience trouvèrent un écho rédempteur. 
 
Par a + b l’islamologue à cheval sur les rudiments de la construction logique, dit, en gros, que le moratoire qu’il sous-entendait, serait ce délai accordé aux savants et aux gouvernants pour mettre sur table les tenants de cette matière lapidaire, le temps de revoir leurs convictions, de convenir sur une avancée sur cette mécompréhension, comme nous allons y revenir, en traitant du cas « MBS ».

Et que, poursuit-Il, toute lapidation se devrait cesser le temps que les législateurs dissertent sur leurs positions respectives, débouchent sur un consentement, que l’Islamologue, espère être dans le sens de la levée définitive de ce couperet qui menace les adultérins. 
 
Et de continuer qu’à cause de sa prise de position, clin d’œil à Sarkozy, il fut interdit d’accéder au territoire Saoudien.

Et bien sûr, notre islamologue, déterminé à rendre son coup, rend la monnaie à Sarkozy qu’il sous-entend doué d’une hypocrisie particulière qui lui fait d’un côté condamner les pratiques lapidaires en Arabie, et, en même temps, lui décerner le titre de « pays modéré ».

Et de fermer sous les applaudissements du public que quand un pays a de l’argent, on ferme sa bouche. 



Puis vint MBS pour revoir les versets lapidaires…
 
Maintenant, faisons un parallèle, des années plus tard, avec la survenue du dit « réformateur » MBS, qui dans un entretien récent, prit le monde « intégriste » de court, celui du dedans, et par extension, tout ceux qui en tirent une légitimité quelconque.
 
MBS émit, contre toute attente,  une réserve sur la pratique lapidaire, , sans conteste, couchée dans  le Coran, mais qui, selon les dires du Prince, se devrait être tempérée de par le Hadith du prophète, qui stipule, qu’à de nombreuses reprises, le prophète aurait « libéré » une adultérine porteuse d’enfant illégitime qui se serait confessée à lui , en l’exemptant de la loi lapidaire pourtant coranique... 
 
Et MBS de s’étonner, comment se fait-il que cette dame ait été « déchargée de son péché »  de par le prophète même, alors qu’elle-même demanda exécution de sa peine suite à son forfait ? 
 
Et Comment se fait-il que nous courrons derrière notre volonté assoiffée de fouiner, coincer les adultérins dans leurs recoins pour les condamner à mort ? 
 
Méfiez-vous de certains Hadiths ! 
 
Toutefois, bien que MBS prit appui sur le Hadith pour éclairer la lanterne du  public sur cette pratique lapidaire, de même fit-il preuve de  réticence envers quelques Hadiths, eu égard de leur chaîne de transmission, qui, souvent, se trouve  affaiblie de par le nombre...
 
En clair, on ne peut dire de la véracité d’un Hadith, s’il n’est véhiculé que par le relais d’une unique personne...

Et MBS de s’étonner que les Hadiths obéissant à cette forme sont légions...
 
Que ceux-ci ne peuvent être valides que si appuyés par des enseignements inébranlables,  comme ceux dispensés par le Coran, la Sunna, ou qu’à la rigueur,  ceux-là aient une répercussion positive sur la vie publique... ce qui nous dit du pragmatisme de MBS. 
 
Sur cette même lancée, prenant appui sur les deux sources précitées, régulatrices de conduite, ou tantôt sur l’une tantôt sur l’autre, MBS met en garde contre cette « surqualification » hasardeuse perpétrée par quelques têtes, en rapport avec  les Hadiths Rassemblés par l’Imam phare « Al Bokhari », mises au-devant du texte sacré... 
 
Et de fermer cette parenthèse en martelant que si L’imam se relevait de sa tombe, il ne pourrait qu’en vouloir à ses adeptes de l’avoir déifié... 
 
Qu’il aurait eu pitié de cet état d’avancement qui peine à se faire bonne figure en adoptant une lecture évolutive et contextuelle de notre religion. 
 
On aurait cru que Tariq Ramadan parlait  de la bouche du jeune prince, décidé  d’ouvrir une fenêtre sur le monde occidental, et de venir se greffer sur la marche du temps universel. 
 
D’un côté le Coran, de l’autre le citoyen…
 
Mais toujours sur ses gardes de par le rôle qui lui revient, MBS, rappelle que la source de droit n’est autre que le Coran, comme pour rassurer de ceux qui l’estiment un peu trop moderniste jusqu’oublier les fondamentaux...
 
D’ailleurs, un point de taille est digne d’être soulevé dans ce tohu-bohu de paradoxes naissants chez une frange de la population, est que pour boucler cet entretien, comme si la chose fut faite à dessein, l’interviewer ne manqua de conclure: «  MBS vous dit que le Coran est notre constitution ».
 
Chose curieuse, à mettre bout à bout, sans forcément en opposer les deux bouts, d’avec une question qui  précéda la fermeture, qui s’enquit, en bref,  sur ce qui serait tenu pour primordial aux yeux du Prince MBS.
 
Celui-ci répondit du tac au tac : Le citoyen Saoudien... 
 
Chose peut-être qui a sonné comme un brin de paganisme dans l’oreille de l’interviewer qui a bouclé à sa manière…
 
Hicham Aboumerrouane





Vendredi 7 Mai 2021

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