Un double engagement : AFD et Japon au service de l’économie bleue
Mardi 02 décembre à Rabat, les échanges entre Zakia Driouich, Secrétaire d’État chargée de la pêche maritime, et Catherine Bonnaud, directrice de l’AFD au Maroc, ont jeté les bases d’un partenariat renforcé pour les années à venir. Les deux parties ont exprimé leur intention de mettre en place un « programme intégré », combinant recherche, valorisation locale, inclusion territoriale et préservation de l’environnement marin.
L’objectif ? Aligner les priorités nationales avec les instruments financiers et techniques de l’AFD de la recherche à la digitalisation, en passant par l’amélioration de la durabilité des produits de la mer, la lutte contre la pollution plastique, et la promotion d’une aquaculture responsable.
Le Maroc a également renforcé ses liens avec le Japon, partenaire historique. Le projet du village de pêcheurs de nouvelle génération à Souiria K’dima bénéficie d’un financement japonais de 129 millions de dirhams pour moderniser les infrastructures, la gestion sanitaire et créer de nouvelles opportunités économiques locales.
Recherche, modernisation et infrastructure : un trio gagnant
La coopération Maroco-Japonaise inclut aussi le navire océanographique Al Hassan Al Marrakchi, inauguré en février 2025 au port d’Agadir. Financée via un prêt concessionnel de 462 millions de dirhams, cette infrastructure soutient la recherche océanographique, l’aquaculture et la gestion durable des ressources marines.
Le navire permettra de préserver les écosystèmes, de renforcer l’économie locale et de soutenir les communautés côtières. Ces initiatives combinent partenariat international, innovation et infrastructures modernes pour construire une économie bleue résiliente et compétitive.
Un secteur fondamental pour l’économie nationale
Le secteur halieutique joue un rôle stratégique. En 2024, la production du Maroc a atteint 1,42 million de tonnes, avec 518 unités de transformation et des exportations halieutiques générant environ 31 milliards de dirhams, soit 37 % des exportations agro‑alimentaires nationales.
Le secteur emploie directement 260.000 personnes, réparties entre pêche, unités industrielles et aquaculture, sans compter les milliers d’emplois indirects générés par la chaîne de valeur.
Enjeux sociaux, environnementaux et territoriaux
Les projets comme Souiria K’dima améliorent les conditions de travail des marins‑pêcheurs, stimulent l’écotourisme et dynamisent l’économie rurale. La recherche océanographique et la gestion durable des ressources limitent la surpêche et anticipent les effets du changement climatique.
L’accent sur l’innovation, la traçabilité et la modernisation ouvre des perspectives de développement territorial équilibré, réduisant les disparités régionales et offrant de nouvelles opportunités aux communautés côtières.
En conjuguant ambition, solidarité et pragmatisme, le Maroc trace aujourd’hui le sillon d’une “économie bleue” moderne non pas comme un simple slogan, mais comme un projet concret, tangible, bâtisseur d’espoirs. Si les engagements se traduisent en réalisations durables, c’est tout un pan de l’avenir du Royaume qui pourrait être redessiné, en harmonie avec l’océan, avec l’économie… et avec les Marocains.












L'accueil

















