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Maroc : L'abattage des chiens errants, est-il vraiment la solution ?


le Vendredi 19 Novembre 2021

Qui d’entre nous n’a jamais entendu le Hadith qui dit qu'un homme est allé au paradis pour avoir donné boire à un chien ?



«ارْحَمُوا مَنْ فِي الأَرْضِ يَرْحَمْكُمْ مَنْ فِي السَّمَاءِ»

 Au Maroc, on compte pas moins de 3 millions de chiens errants. 

Regroupés souvent en hordes, les chiens se reproduisent vite et représentent une menace à la société et la santé publique.

Il est toujours l’occasion de revenir sur l’origine de ce phénomène de bêtes errantes qui, littéralement, envahissent nos rues mais qui attirent également les foudres de la société civile envers quelques «solutions radicales» préconisées par l’Etat.

Il n’y a pas un seul jour qui passe sans tomber sur des chats ou des chiens errants. Délaissés, abandonnés ou parfois volés, ils sont tous victimes de cruauté. 

Même pour les mules, les ânes et les chevaux qui servent de moyen de transport de marchandise ou de personnes, dans quelques zones où il n’y a pas d’autres alternatives, le cas est le même.

En effet, ces animaux souffrent aussi, et les personnes qui les possèdent croient qu’il est normal de les battre pour qu’ils avancent. Nous avons été éduqués comme ça, nos parents nous ont dit que ce ne sont que des animaux, et que du coup ils ne valent rien. 

Ce qui est cependant inacceptable, c’est la brutalité et le sadisme gratuit envers ces créatures qui ne peuvent pas parler pour eux même. L’analphabétisme et la frustration de la pauvreté extrême ne sauraient être des passe-droits.

Les citoyens se plaignent de plus en plus des chiens errants ou abandonnés. Ils dénoncent souvent, dans une pétition adressée au maire, la mauvaise gestion des animaux dans la ville , qui constituent actuellement une menace, surtout pour les enfants et pour les citoyens en général qu’ils disposent de par leurs aboiements, sans oublier les attaques dont ils sont responsables.

Sur les réseaux sociaux, nous tombons, de temps à autre, sur quelques vidéos horribles montrant l’abattage des chiens au Maroc. 

En 2020, une vidéo horrible montrant des chiens enterrés vivants a suscité une indignation internationale.

La Fondation Brigitte Bardot a réagi et a demandé au gouvernement marocain l'interdiction immédiate de ces tueries !

Cette brutalité, ce manque d’éthique et de compassion vont rester gravés dans la mémoire des gens au Maroc et à l’international.

Alertée par des associations locales, Brigitte Bardot avait interpellé directement le roi Mohammed VI en avril 2017 au sujet de “l’inefficacité des méthodes actuelles, cruelles et brutales, de tir au fusil et d’empoisonnements”. 

“Votre Majesté, je vous prie d’intervenir pour stopper cette coutume cruelle et de soutenir le projet de stérilisation et vaccination des chiens et chats errants en cours avec l’association ADAN et la commune urbaine de Rabat.”

 

Une réponse positive du ministère de l’Intérieur n’avait pas tardé.

Moins de deux ans plus tard, une circulaire du ministère de l’Intérieur était envoyée à toutes les communes du Maroc pour “la prévention des maladies dangereuses ransmises par les chiens et les chats errants, en particulier la rage. Afin également de prévenir la prolifération de ces animaux de manière dangereuse”.

Dans cette circulaire datant de février 2019, à aucun moment l’abattage ne fait partie des solutions proposées pour réguler la population canine. Comment alors, expliquer les massacres qui se sont poursuivis un peu partout au Maroc ? Notant que 118 opérations d’abattage de chiens errants ont été programmés pour cette année à Dakhla


Benmoussa Zineb
 





Vendredi 19 Novembre 2021

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