L’Alliance des Économistes Istiqlaliens (AEI) propose 10 mesures stratégiques pour stimuler l’emploi
Face à une montée préoccupante du chômage au Maroc, atteignant 13,3 % en 2024 contre 13 % en 2023, l’Alliance des Économistes Istiqlaliens (AEI) met en avant un plan d’urgence structuré pour relancer l’emploi et réduire les déséquilibres du marché du travail. Avec un taux alarmant de chômage chez les jeunes de 15 à 24 ans (36,7 %), les diplômés (19,6 %) et les femmes (19,4 %), l’urgence d’une action ciblée se fait sentir. Alors que le gouvernement a annoncé une feuille de route de l’emploi dotée de 14 milliards de dirhams, l’AEI insiste sur la nécessité de mesures complémentaires et immédiates.
Des évolutions contrastées du marché de l’emploi
Malgré la hausse du chômage, des transformations structurelles positives sont observées : l’emploi rémunéré a progressé, passant de 9,2 millions en 2021 (85,8 %) à 9,6 millions en 2024 (90 %). Cependant, le marché du travail marocain a perdu 99 000 emplois nets ces trois dernières années, avec une hémorragie dans le secteur agricole, qui a perdu 554 000 postes en raison des sécheresses successives. À l’inverse, certains secteurs connaissent une dynamique positive mais insuffisante :
D’un point de vue territorial, certaines régions souffrent particulièrement de cette crise : l’Oriental voit son taux de chômage bondir de 18,1 % à 20,9 %, et Béni Mellal-Khénifra de 9,6 % à 12,5 %.
Un plan d’action en 10 mesures clés
L’AEI propose une stratégie ambitieuse pour inverser la tendance et créer un environnement plus favorable à l’emploi.
1. Réaliser un diagnostic précis du marché du travail
L’AEI appelle à un état des lieux transparent des déséquilibres entre l’offre et la demande d’emplois afin de mieux adapter les politiques publiques et éviter les incohérences entre qualifications disponibles et besoins du marché.
2. Mieux adapter l’offre de formation aux besoins du marché
L’AEI propose la mise en place d’une cartographie nationale des compétences actuelles et futures et le déploiement de programmes de formation accélérée dans des secteurs porteurs comme le tourisme, l’industrie, les énergies renouvelables et le digital.
3. Stimuler l’investissement des PME et favoriser l’entrepreneuriat
Avec 99 % du tissu économique marocain composé de TPME, il est impératif de :
4. Privilégier le "Made in Morocco"
Avec 300 milliards de dirhams de commande publique (24 % du PIB), l’État doit prioriser les entreprises locales et encourager les circuits courts pour renforcer l’emploi national.
5. Intégrer le secteur informel
Alors que 77 % des emplois sont informels, l’AEI propose d’inciter à la formalisation via des avantages fiscaux progressifs et une réduction de l’usage du cash, en encourageant la monnaie digitale.
6. Faciliter l’accès au financement des entreprises créatrices d’emplois
L’AEI suggère la mise en place de taux bonifiés pour les entreprises recrutant massivement et de promouvoir des financements alternatifs comme la bourse, le private equity et le crowdfunding.
7. Adapter le marché du travail aux nouvelles formes d’emploi
L’AEI plaide pour une meilleure régulation du télétravail, du travail à temps partiel et du travail à domicile, notamment pour les femmes et les jeunes. Il est aussi recommandé d'instaurer une flexibilité temporaire de l’emploi pour les entreprises en difficulté.
8. Dynamiser l’emploi rural
Avec 38 % de la population vivant en milieu rural, il est essentiel de :
9. Responsabiliser les collectivités territoriales
L’AEI recommande d’attribuer aux régions des objectifs précis en matière d’emploi et d’investissement, en créant des fonds régionaux dédiés.
10. Développer les nouvelles filières stratégiques
Le Maroc doit investir dans des secteurs émergents comme :
Un appel à une mobilisation rapide
L’AEI insiste sur la nécessité d’agir rapidement pour exploiter le dividende démographique encore favorable au Maroc et éviter un chômage endémique. Alors que la feuille de route gouvernementale reste encore vague, ces 10 propositions se veulent concrètes et opérationnelles pour amorcer une relance massive de l’emploi.
Des évolutions contrastées du marché de l’emploi
Malgré la hausse du chômage, des transformations structurelles positives sont observées : l’emploi rémunéré a progressé, passant de 9,2 millions en 2021 (85,8 %) à 9,6 millions en 2024 (90 %). Cependant, le marché du travail marocain a perdu 99 000 emplois nets ces trois dernières années, avec une hémorragie dans le secteur agricole, qui a perdu 554 000 postes en raison des sécheresses successives. À l’inverse, certains secteurs connaissent une dynamique positive mais insuffisante :
- Industrie et artisanat : +81 000 emplois
- Services : +33 000 emplois
- BTP : +31 000 emplois
D’un point de vue territorial, certaines régions souffrent particulièrement de cette crise : l’Oriental voit son taux de chômage bondir de 18,1 % à 20,9 %, et Béni Mellal-Khénifra de 9,6 % à 12,5 %.
Un plan d’action en 10 mesures clés
L’AEI propose une stratégie ambitieuse pour inverser la tendance et créer un environnement plus favorable à l’emploi.
1. Réaliser un diagnostic précis du marché du travail
L’AEI appelle à un état des lieux transparent des déséquilibres entre l’offre et la demande d’emplois afin de mieux adapter les politiques publiques et éviter les incohérences entre qualifications disponibles et besoins du marché.
2. Mieux adapter l’offre de formation aux besoins du marché
L’AEI propose la mise en place d’une cartographie nationale des compétences actuelles et futures et le déploiement de programmes de formation accélérée dans des secteurs porteurs comme le tourisme, l’industrie, les énergies renouvelables et le digital.
3. Stimuler l’investissement des PME et favoriser l’entrepreneuriat
Avec 99 % du tissu économique marocain composé de TPME, il est impératif de :
- Simplifier les démarches pour les investisseurs
- Faciliter l’accès au financement et aux commandes publiques
- Créer des "Startups Stations" régionales combinant incubateurs, coworking et laboratoires d’innovation
4. Privilégier le "Made in Morocco"
Avec 300 milliards de dirhams de commande publique (24 % du PIB), l’État doit prioriser les entreprises locales et encourager les circuits courts pour renforcer l’emploi national.
5. Intégrer le secteur informel
Alors que 77 % des emplois sont informels, l’AEI propose d’inciter à la formalisation via des avantages fiscaux progressifs et une réduction de l’usage du cash, en encourageant la monnaie digitale.
6. Faciliter l’accès au financement des entreprises créatrices d’emplois
L’AEI suggère la mise en place de taux bonifiés pour les entreprises recrutant massivement et de promouvoir des financements alternatifs comme la bourse, le private equity et le crowdfunding.
7. Adapter le marché du travail aux nouvelles formes d’emploi
L’AEI plaide pour une meilleure régulation du télétravail, du travail à temps partiel et du travail à domicile, notamment pour les femmes et les jeunes. Il est aussi recommandé d'instaurer une flexibilité temporaire de l’emploi pour les entreprises en difficulté.
8. Dynamiser l’emploi rural
Avec 38 % de la population vivant en milieu rural, il est essentiel de :
- Former les jeunes à des métiers accessibles à distance
- Développer le tourisme rural
- Soutenir la transformation locale des produits agricoles
9. Responsabiliser les collectivités territoriales
L’AEI recommande d’attribuer aux régions des objectifs précis en matière d’emploi et d’investissement, en créant des fonds régionaux dédiés.
10. Développer les nouvelles filières stratégiques
Le Maroc doit investir dans des secteurs émergents comme :
- L’économie du Care (petite enfance, santé, services aux personnes âgées)
- L’économie bleue (valorisation du littoral et biotechnologies marines)
- L’économie circulaire (recyclage, énergies renouvelables)
- La transformation numérique (big data, intelligence artificielle)
Un appel à une mobilisation rapide
L’AEI insiste sur la nécessité d’agir rapidement pour exploiter le dividende démographique encore favorable au Maroc et éviter un chômage endémique. Alors que la feuille de route gouvernementale reste encore vague, ces 10 propositions se veulent concrètes et opérationnelles pour amorcer une relance massive de l’emploi.
CP à télécharger version PDF
Débat des chroniqueurs de la Web Radio R212 sur le CP de l'AEI
Quelles sont les principales contraintes à la création d'emplois durables au Maroc ?
Quelles sont les trois catégories de population les plus touchées par le chômage ?
Quel secteur a subi la plus forte perte d’emplois entre 2021 et 2024 ?
Quelles régions ont le plus souffert du chômage entre 2021 et 2024 ?
Quels secteurs ont connu une hausse de l'emploi entre 2021 et 2024 ?
Quelles sont les dix mesures proposées par l’AEI pour créer des emplois
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Quelles sont les trois catégories de population les plus touchées par le chômage ?
Quel secteur a subi la plus forte perte d’emplois entre 2021 et 2024 ?
Quelles régions ont le plus souffert du chômage entre 2021 et 2024 ?
Quels secteurs ont connu une hausse de l'emploi entre 2021 et 2024 ?
Quelles sont les dix mesures proposées par l’AEI pour créer des emplois
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