Internet, premier réflexe info au Maroc
Le dernier rapport du Reuters Institute for Journalism, publié le 18 juin 2025, dresse un portrait contrasté du paysage médiatique marocain.
D’un côté, Internet s’impose comme la source d’info numéro 1. De l’autre, la confiance dans les médias est l’une des plus faibles au monde.
YouTube, Facebook, Instagram, WhatsApp, TikTok… Les Marocains consomment l’info en ligne, surtout via les réseaux sociaux. Le chiffre est parlant : 78% des utilisateurs passent par le web pour se tenir au courant.
YouTube arrive en tête avec 49% d’utilisateurs, talonné par Facebook (47%) et Instagram (32%). WhatsApp (30%) et Telegram prennent aussi du galon.
Une méfiance persistante envers les médias
Cette révolution numérique ne va pas sans secousses. L’explosion de contenu – +23,7% en un an ! – s’accompagne d’une avalanche d’articles, vidéos et commentaires en tous genres. Rien qu’en août 2024, plus de 136 000 articles ont été publiés au Maroc.
Mais cette hyperproduction médiatique cache une faille : la confiance. Seuls 28% des Marocains croient les infos qu’ils lisent, un des taux les plus bas au monde.
En cause : la persistance d’un discours jugé trop cadré, voire contrôlé. Les médias évitent les sujets sensibles, et cela se ressent.
Autre souci majeur : la désinformation. Plus d’un Marocain sur deux avoue ne pas savoir démêler le vrai du faux.
Les influenceurs sont pointés du doigt par 52% des sondés, devant les responsables politiques (30%). Les jeunes, eux, se tournent vers des créateurs indépendants qui cassent les codes, mais pas toujours avec rigueur.
Que faut-il surveiller dans les prochains mois ?
Dans un Maroc en route vers le Mondial 2030, où l’info circule à la vitesse du clic, la crédibilité pourrait bien devenir la vraie bataille des années à venir.












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