Une victoire symbolique… mais encore fragile
Lorsque la loi 77-15 interdisant la fabrication, l’importation et la distribution des sacs plastiques est entrée en vigueur en juillet 2016, le Maroc a été salué comme pionnier africain. Le pays devenait l’un des premiers du continent à bannir ces produits polluants. En quelques mois, les sacs en plastique ont disparu des caisses des supermarchés et des grandes enseignes.
Mais dans les faits, le changement s’est révélé plus complexe. Sur les marchés traditionnels, les souks ou dans les petites épiceries, le plastique continue de circuler sous d’autres formes : sacs plus épais, emballages de substitution non biodégradables, films protecteurs pour fruits et légumes…
Autant de dérives qui contournent l’esprit de la loi. Selon le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, plus de 700 tonnes de sacs plastiques saisis illégalement ont encore été enregistrées en 2024. Les contrôles se multiplient, mais la demande reste forte : question d’habitude, de coût, et parfois de méconnaissance des alternatives.
Mais dans les faits, le changement s’est révélé plus complexe. Sur les marchés traditionnels, les souks ou dans les petites épiceries, le plastique continue de circuler sous d’autres formes : sacs plus épais, emballages de substitution non biodégradables, films protecteurs pour fruits et légumes…
Autant de dérives qui contournent l’esprit de la loi. Selon le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, plus de 700 tonnes de sacs plastiques saisis illégalement ont encore été enregistrées en 2024. Les contrôles se multiplient, mais la demande reste forte : question d’habitude, de coût, et parfois de méconnaissance des alternatives.
Les conséquences environnementales d’un plastique persistant
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. D’après une étude de la Banque mondiale, le Maroc génère chaque année plus de 500 000 tonnes de déchets plastiques, dont à peine 10 % sont recyclés. Le reste finit souvent enfoui, brûlé ou, pire, rejeté dans la nature. Les conséquences sont visibles : pollution des plages, atteinte à la biodiversité marine, infiltration de microplastiques dans les sols et les nappes phréatiques.
Les zones côtières, notamment Casablanca, Agadir ou Tanger, sont particulièrement touchées. Les campagnes de nettoyage citoyennes se multiplient, mais elles peinent à endiguer la masse de plastique jetée chaque jour. En octobre 2025, alors que le Royaume prépare de nouvelles mesures dans le cadre de sa stratégie nationale de développement durable, plusieurs ONG tirent la sonnette d’alarme.
L’association Bahri, engagée depuis 2010 dans le nettoyage des plages, souligne que près de 60 % des déchets collectés lors de ses opérations restent d’origine plastique. Un constat amer : la loi ne suffit pas, sans changement de mentalités.
Les zones côtières, notamment Casablanca, Agadir ou Tanger, sont particulièrement touchées. Les campagnes de nettoyage citoyennes se multiplient, mais elles peinent à endiguer la masse de plastique jetée chaque jour. En octobre 2025, alors que le Royaume prépare de nouvelles mesures dans le cadre de sa stratégie nationale de développement durable, plusieurs ONG tirent la sonnette d’alarme.
L’association Bahri, engagée depuis 2010 dans le nettoyage des plages, souligne que près de 60 % des déchets collectés lors de ses opérations restent d’origine plastique. Un constat amer : la loi ne suffit pas, sans changement de mentalités.
L’émergence d’alternatives locales et durables
Heureusement, le mouvement écologique marocain n’en est plus à ses balbutiements. Ces dernières années ont vu fleurir une génération d’entrepreneurs et d’associations décidés à proposer des solutions concrètes. À Casablanca, la start-up Zelij Invent a mis au point des pavés écologiques fabriqués à partir de déchets plastiques recyclés.
À Marrakech, plusieurs enseignes de restauration passent désormais aux emballages compostables et aux pailles en bambou ou en carton. Dans les marchés, des coopératives féminines proposent des paniers tissés en alfa ou en feuilles de palmier comme alternative aux sacs jetables. Ces initiatives, encore modestes, illustrent une prise de conscience réelle.
Mais elles se heurtent à une contrainte majeure : le coût. Les produits écologiques restent souvent plus chers que leurs équivalents en plastique, freinant leur adoption massive. Le défi des prochaines années sera donc de rendre le durable économiquement viable, notamment grâce à des incitations fiscales ou des partenariats public-privé.
À Marrakech, plusieurs enseignes de restauration passent désormais aux emballages compostables et aux pailles en bambou ou en carton. Dans les marchés, des coopératives féminines proposent des paniers tissés en alfa ou en feuilles de palmier comme alternative aux sacs jetables. Ces initiatives, encore modestes, illustrent une prise de conscience réelle.
Mais elles se heurtent à une contrainte majeure : le coût. Les produits écologiques restent souvent plus chers que leurs équivalents en plastique, freinant leur adoption massive. Le défi des prochaines années sera donc de rendre le durable économiquement viable, notamment grâce à des incitations fiscales ou des partenariats public-privé.
Sensibiliser pour transformer les habitudes
Au-delà de la réglementation, la bataille du plastique se joue sur le terrain des comportements. Les habitudes de consommation, ancrées depuis des décennies, ne changent pas en un décret. C’est pourquoi les campagnes de sensibilisation prennent de plus en plus d’ampleur.
Dans les écoles, les clubs écologiques se multiplient : ateliers de tri, recyclage créatif, opérations « plage propre ». Sur les réseaux sociaux, plusieurs influenceurs marocains relaient des gestes simples : utiliser des gourdes, acheter en vrac, privilégier le réutilisable.
Le gouvernement, lui, prépare un nouveau plan pour 2026 visant à réduire de 30 % la production de plastiques à usage unique, à travers des taxes incitatives et un meilleur contrôle des circuits de distribution. L’objectif : encourager la substitution par des matériaux biodégradables et relancer l’investissement dans la filière de recyclage.
Mais pour beaucoup, la clé du changement réside avant tout dans la conscience individuelle. Comme le rappelle un militant écologique de Rabat :
« Le Maroc n’a pas seulement besoin d’interdire le plastique, il doit apprendre à s’en passer »
Dans les écoles, les clubs écologiques se multiplient : ateliers de tri, recyclage créatif, opérations « plage propre ». Sur les réseaux sociaux, plusieurs influenceurs marocains relaient des gestes simples : utiliser des gourdes, acheter en vrac, privilégier le réutilisable.
Le gouvernement, lui, prépare un nouveau plan pour 2026 visant à réduire de 30 % la production de plastiques à usage unique, à travers des taxes incitatives et un meilleur contrôle des circuits de distribution. L’objectif : encourager la substitution par des matériaux biodégradables et relancer l’investissement dans la filière de recyclage.
Mais pour beaucoup, la clé du changement réside avant tout dans la conscience individuelle. Comme le rappelle un militant écologique de Rabat :
« Le Maroc n’a pas seulement besoin d’interdire le plastique, il doit apprendre à s’en passer »
Une transition encore inachevée, mais pleine d’espoir
En cette fin d’octobre 2025, le Maroc n’a pas encore gagné la guerre du plastique, mais il a remporté une bataille essentielle : celle de la prise de conscience. De plus en plus de citoyens adoptent des gestes simples : sacs en tissu, tri des déchets, achat local. Les jeunes générations, notamment, se montrent plus attentives à l’impact de leur consommation.
Le défi reste immense : il faudra soutenir les industries dans leur reconversion, rendre le recyclage rentable, et faire de l’éducation environnementale une priorité nationale. Mais le cap est tracé. Si le Royaume parvient à transformer cette lutte en opportunité économique via l’innovation, les start-ups vertes et les circuits courts; il pourrait bien devenir un modèle régional d’économie circulaire. Car au fond, le véritable objectif n’est pas seulement de bannir le plastique : c’est de changer notre rapport à ce que nous consommons, chaque jour.
Le défi reste immense : il faudra soutenir les industries dans leur reconversion, rendre le recyclage rentable, et faire de l’éducation environnementale une priorité nationale. Mais le cap est tracé. Si le Royaume parvient à transformer cette lutte en opportunité économique via l’innovation, les start-ups vertes et les circuits courts; il pourrait bien devenir un modèle régional d’économie circulaire. Car au fond, le véritable objectif n’est pas seulement de bannir le plastique : c’est de changer notre rapport à ce que nous consommons, chaque jour.












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