Selon elle, la lutte contre la précarité urbaine nécessite une approche multilatérale impliquant non seulement les pouvoirs publics, mais aussi la responsabilité collective des citoyens. Une stratégie nationale pour la famille, attendue prochainement, servira de cadre central pour coordonner l’action sociale autour des publics vulnérables.
Lors de son intervention dans l’hémicycle, la ministre a révélé qu’un budget de 16,53 millions de dirhams a été mobilisé pour accompagner 31 centres spécialisés accueillant les personnes en situation de rue. Ces structures offrent un accès à l’hébergement, au x soins, à l’écoute psychologique et à l’accompagnement administratif, notamment pour l’obtention de documents d’identité.Ces centres, déjà actifs dans plusieurs régions, travaillent avec des associations locales afin d’orienter les personnes vers des solutions durables, loin de l’errance et de l’exploitation.
En complément, la ministre a annoncé l’acquisition de centres d’assistance sociale itinérants grâce à une enveloppe de 11 millions de dirhams. Ces unités mobiles ont pour mission d’intervenir directement dans les rues, les gares, les axes commerciaux et les espaces publics, afin de repérer les personnes vulnérables et de leur proposer une prise en charge immédiate. Ces dispositifs de proximité permettront de toucher un public qui refuse souvent l’hébergement classique par peur, dépendance, ou isolement social.
Naima Ben Yahia a insisté sur un point sensible : les dons directs aux mendiants. Selon elle, contribuer individuellement à l’aumône encourage la reproduction du phénomène, notamment lorsqu’il implique des réseaux exploitant des enfants ou des personnes handicapées. Elle appelle à orienter les gestes solidaires vers les associations et structures reconnues, où la traçabilité des aides est garantie.
La ministre affirme que son département mène des interventions régulières sur le terrain, en coordination avec les autorités locales, les services de santé et les forces de l’ordre. Mais elle prévient : le traitement doit dépasser les réactions d’urgence appliquées après l’apparition des problèmes. La démarche devra être continue, préventive et concertée.
Avec ce budget et ces nouveaux outils, le gouvernement tente de structurer une réponse durable à un phénomène complexe. Les prochains mois seront décisifs pour mesurer l’impact réel de ces mesures, en attendant le déploiement complet de la stratégie nationale pour la famille.












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