Poème à écouter en musique de Adnane Benchakroun
Pour ceux qui aiment encore lire : Poème de Adnane Benchakroun
Humain des mots, je demeure un esprit bien trop dur.
Un tyran des papiers, qu'ils disent en secret,
Pourtant, mon bureau n'est qu'un humble encrier.
J'écris des vérités que l'ombre veut ternir,
Et non des édits pour des peuples à punir.
Ma plume, un sceptre ? Quelle douce illusion,
Elle ne règne que sur l'imagination.
Les despotes bâtissent des murs et des prisons,
Moi, je construis des ponts au gré de mes raisons.
Un dictateur s'impose par le cri, la terreur,
Moi, je conquiers des cœurs sans un soupçon d’horreur.
Je n'ai pour bataillons que des phrases bien tournées,
Et pour seule armée, des idées à faire aimer.
Mes discours, des sermons ? Non, ce sont des ballades,
Odes à la liberté, fières et camarades.
Ils craignent que mes mots éveillent les esprits,
Mais un tyran n’éclaire jamais dans la nuit.
Alors qu'ils rient tout bas et me prêtent la cravache,
Je leur tends un miroir : voyez qui vous soupçonne.
Un dictateur, moi ? Je ris de leurs jugements,
Mon monde est de papier, et mon peuple : le vent.












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