Le secteur du change au Maroc entame une transformation longtemps repoussée. L’autorisation donnée aux bureaux de change d’accepter les paiements électroniques via des terminaux de paiement électronique (TPE) marque une rupture avec un modèle historiquement fondé sur le cash. C’est dans ce cadre que NAPS a officialisé un partenariat stratégique avec la Fédération Marocaine des Sociétés de Change de Devises, fruit de plusieurs mois de collaboration en amont.
 

L’enjeu est opérationnel autant que symbolique. Pour de nombreux opérateurs, il s’agissait moins d’un manque de volonté que d’un déficit de solutions adaptées aux contraintes du métier. Le partenariat vise précisément à combler ce fossé, en traduisant la réforme réglementaire en outils concrets, sécurisés et conformes.

La solution proposée par NAPS repose sur un dispositif intégré, pensé pour les réalités du change. Elle combine le déploiement d’une application TPE dédiée, permettant l’acceptation des cartes bancaires internationales, et la carte Afrikard, sur laquelle le montant échangé en dirhams peut être chargé instantanément. Pour les clients, notamment les voyageurs étrangers, l’expérience devient plus fluide. Pour les bureaux de change, la traçabilité et la sécurité des transactions s’en trouvent renforcées.
 

À l’approche de la CAN 2025, cette modernisation prend une dimension particulière. L’afflux attendu de visiteurs impose des standards élevés en matière de paiement et de sécurité financière. Comme le résume Abderrazzak Mahmoudi, président de la Fédération : « Nous disposons désormais d’un écosystème de paiement moderne et sécurisé, en phase avec les nouvelles orientations réglementaires et les besoins du marché. »

Au-delà de l’événement sportif, cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large de modernisation de l’écosystème financier et touristique marocain. Une transition encore récente, mais qui pourrait, à terme, accélérer la sortie progressive du tout-cash dans un secteur longtemps à l’écart de la digitalisation.