Une occasion pour M. Nasser Bourita d’apporter d’abord deux précisions de fond et ensuite pour informer sur le devenir de l’accord de pêche Maroc-UE.

A cet effet, M.Bourita précise que "l’Accord de pêche Maroc-UE signé en 2019 est toujours en vigueur et est à durée indéterminée. En revanche, c’est le protocole d'application annexe, conclu pour quatre ans qui arrive à expiration le 17 juillet".

Une expiration "programmée", actée et signée depuis la conclusion du Protocole pour une durée de 4 ans, non-renouvelable, à compter du 18 juillet 2019.

Et d’ajouter "qu’une réunion est prévue cette semaine à Bruxelles entre les autorités marocaines et leurs homologues européennes, dans le cadre d’une commission mixte dans le domaine de la pêche, pour faire une évaluation conjointe de ces quatre ans".

Et d’ores déjà précise M. Bourita, le Maroc considère que la mise en œuvre du Protocole s’est faite de manière "satisfaisante" et que la coopération entre les deux parties durant ces quatre ans a été " positive et mutuellement bénéfique".
 
S’agissant de l’avenir de ce protocole de pêche, le ministre indique qu’une "réflexion est en cours au sein du gouvernement marocain" par rapport à quelle attitude adopter par rapport à cet axe de coopération à l’avenir.

Laquelle réflexion tient compte de trois paramètres.

Tels qu’énumérés par M.Bourita, il s’agit d’abord d’un paramètre "d’ordre doctrinaire", a-t-il dit, estimant que le Maroc d’aujourd’hui, conformément à la vision et à la politique étrangère tracées par SM le Roi Mohammed VI, privilégie des partenariats "avec une valeur ajoutée plus claire".

"Le Maroc souhaite des partenariats plus avancés, où la valeur ajoutée marocaine est plus forte", déclare M. Bourita.
 
Concernant le deuxième paramètre, le ministre explique que le Royaume a développé une stratégie nationale de la pêche "Halieutis" et mis en place une vision dédiée au développement du secteur, qui prend en considération les attentes des opérateurs et exige des adaptations dans le cadre de l’interaction avec les partenaires.

Le troisième paramètre, que le gouvernement intègre dans sa réflexion et dans son évaluation, est lié aux données scientifiques, l’objectif étant de préserver cette ressource naturelle importante et pour le Maroc et pour les Marocains, et d'assurer sa durabilité, precise M. Bourita et de conclure que "le Maroc interagira donc avec la partie européenne sur la base de cette réflexion, qui est en cours".

(Avec MAP)