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Niger : le Premier ministre nommé par la junte espère une "entente" rapide avec la Cédéao et un retrait «rapide» des forces françaises


Rédigé par le Lundi 4 Septembre 2023

Le premier ministre du Niger, Ali Mahaman Lamine Zeine, s'est exprimé ce lundi 4 Septembre lors d'une conférence de presse à Niamey affirmant que le Niger espère un retrait «rapide» des forces françaises tout en espérant «maintenir une coopération» avec Paris



Le Premier ministre du Niger nommé par les militaires, Ali Mahaman Lamine Zeine, le 4 septembre 2023, lors d'une conférence de presse à Niamey. PH : AFP
Le Premier ministre du Niger nommé par les militaires, Ali Mahaman Lamine Zeine, le 4 septembre 2023, lors d'une conférence de presse à Niamey. PH : AFP
«Des échanges en cours» pour que les forces françaises se retirent «rapidement»

Le premier ministre nommé par les militaires espère une entente avec la Cédéao, l’espace aérien est rouvert après presque un mois de fermeture, le trafic aérien  reprend  ce mardi 5 septembre .
 
Le premier ministre du Niger a affirmé ce lundi que «des échanges» étaient «en cours» pour que les forces françaises basées dans le pays se retirent «rapidement», tout en espérant «maintenir une coopération» avec la France.
 
Rappelant que le gouvernement nigérien avait dénoncé des accords militaires avec Paris, Ali Mahaman Lamine Zeine a ainsi affirmé que les forces françaises «sont dans une position d'illégalité» et estimé que «les échanges qui sont en cours devraient permettre très rapidement que ces forces se retirent».

«Ce qui nous intéresse c'est, si possible, de maintenir une coopération avec un pays avec qui on a partagé énormément de choses», a-t-il ajouté, lors de cette conférence de presse.
 
Une entente espérée avec la Cédéao
 
Le premier ministre nommé par les militaires qui ont pris le pouvoir au Niger a également affirmé  que son pays avait «bon espoir de parvenir à une entente», d'ici «quelques jours», avec les États ouest-africains qui brandissent la menace d'une intervention armée.
 
«On n'a pas arrêté les échanges avec la Cédéao (la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest) , nous poursuivons les échanges. Nous avons bon espoir de parvenir à une entente dans quelques jours», a déclaré Ali Mahaman Lamine Zeine, .
 
Le Niger rouvre son espace aérien après presqu'un mois de fermeture

Le régime militaire né d'un coup d'État au Niger a décidé de rouvrir lundi 4 septembre son espace aérien aux vols commerciaux, selon l'Agence nigérienne de presse (ANP, officielle).
 
«L'espace aérien de la République du Niger est ouvert à tous les vols commerciaux nationaux et internationaux», a déclaré un porte-parole du ministère des Transports cité par l'ANP, en précisant que les services au sol avaient également repris. «L'espace aérien reste toujours fermé à tous les vols militaires opérationnels et autres vols spéciaux qui ne sont autorisés que sous réserve d'autorisations préalables des autorités compétentes», a-t-il ajouté.
 
Le Niger avait annoncé le 6 août la fermeture de son espace aérien «face à la menace d'intervention qui se précisait à partir des pays voisins», alors que la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest menaçait d'intervenir militairement pour rétablir le président élu Mohamed Bazoum, renversé par un coup d'État le 26 juillet.
 
Les frontières terrestres et aériennes du Niger avaient été fermées par les militaires au lendemain de leur prise de pouvoir, puis rouvertes avec cinq pays frontaliers le 2 août, Algérie, Burkina Faso, Libye, Mali et Tchad. Certains vols munis d'autorisations spéciales ont toutefois pu continuer à desservir l'aéroport de Niamey, la capitale du pays.
 
Lundi en fin de journée, la compagnie Air France avait  indiqué qu'elle reprendrait le survol du Niger «à compter de demain (mardi) matin», la desserte de Niamey restant pour sa part «suspendue jusqu'à nouvel ordre», est-il précisé. Le Niger continue de subir les sanctions imposées au pays par la Cédéao pour faire plier les militaires au pouvoir.

"Depuis le coup d'État du 26 juillet, la Cédéao maintient une position constante : les autorités militaires doivent "restaurer l'ordre constitutionnel immédiatement" en libérant le président déchu Mohamed Bazoum et en le réinstallant dans ses fonctions.

"Nous sommes déterminés à nous défendre"

L'organisation ouest-africaine avait plusieurs fois brandi la menace d'une intervention armée et a imposé de lourdes sanctions économiques au Niger."On s'attend à tout moment à pouvoir être attaqués. Toutes les dispositions sont prises. Ce serait une guerre injuste. Nous sommes déterminés à nous défendre, si jamais il y a une attaque", a déclaré Ali Mahaman Lamine Zeine.Jeudi, le président du Nigeria, également à la tête de la Cédéao, avait toutefois ouvert la porte à une possible courte période de transition.

Il a cité en exemple la transition de neuf mois qui avait été mise en œuvre dans son pays en 1999, ne voyant "pas de raison que cela ne puisse pas se reproduire au Niger, si les autorités militaires sont sincères".

Par ailleurs , le régime militaire au pouvoir au Niger avait dénoncé vendredi 1er septembre une «ingérence supplémentaire» de la France, après des propos tenus  par Emmanuel Macron qui avait notamment réitéré son soutien au président renversé Mohamed Bazoum.

«Le gouvernement de la République du Niger a suivi avec consternation les propos tenus le lundi 28 août 2023 par le président de la République française (...) ces propos constituant une ingérence supplémentaire flagrante dans les affaires intérieures du Niger», a déclaré le porte-parole du régime, le colonel-major Amadou Abdramane, dans un communiqué lu à la télévision nationale.

«Les propos de M. Macron et ses incessants efforts en faveur d'une invasion du Niger visent à perpétuer une entreprise néocolonialiste sur le peuple nigérien qui ne demande rien d'autre que de décider par lui-même de son destin», avait affirmé le colonel-major Abdramane. Il a précisé que les «différends» avec la France «ne portent ni sur les rapports entre nos peuples, ni sur les individus, mais sur la pertinence de la présence militaire française au Niger».

Quelque 1500 soldats français sont présents dans ce pays sahélien, dans le cadre de la lutte antidjihadiste. La semaine dernière, les militaires avaient donné 48 heures à l'ambassadeur français Sylvain Itté pour quitter le territoire, ce que Paris avait refusé, arguant que ce gouvernement était illégitime et n'avait aucune autorité pour fonder une telle requête.

Avec AFP





Hafid Fassi fihri
Hafid Fassi Fihri est un journaliste atypique , un personnage hors-normes . Ce qu'il affectionne,... En savoir plus sur cet auteur
Lundi 4 Septembre 2023

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