Affronter le poids du réel
Dans ces conditions, maintenir les objectifs initiaux aurait été nier la réalité. Nizar Baraka, lui, a choisi de l’affronter. Cette lucidité n’est pas un aveu de faiblesse, mais un acte de responsabilité politique.
La franchise comme devoir.
Gouverner, ce n’est pas seulement annoncer des objectifs ; c’est aussi savoir ajuster les ambitions, expliquer les contraintes et rendre compte des décisions. Reconnaître que la sécheresse, les tensions géopolitiques, les contraintes budgétaires et la lenteur des investissements privés imposent des révisions, tout en continuant à travailler pour la modernisation de l’économie nationale, est un signe de maturité politique.
Un signal politique fort pour l’avenir.
Plus encore, cette franchise jette les bases d’un dialogue réaliste avec les citoyens sur l’emploi et les perspectives économiques.
En reconnaissant les obstacles avant qu’ils ne deviennent des frustrations populaires, Nizar Baraka ouvre la voie à des stratégies plus adaptées, fondées sur la résilience, la formation, l’investissement productif et l’innovation.
La confiance des Marocains dans les politiques publiques ne se construit pas sur des promesses irréalistes, mais sur la transparence, la cohérence et la capacité à affronter les défis collectifs.
Dans une époque où la parole publique se dévalue à force de promesses non tenues, assumer une vérité inconfortable devient un acte de crédibilité. Et la crédibilité, aujourd’hui, vaut bien plus qu’un slogan.
Par Saïd Temsamani












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