Le dernier rapport de l'Observatoire marocain des TPME, réalisé en partenariat avec la Banque mondiale, a provoqué une réponse critique de la Confédération Marocaine des TPE-PME. Cette entité, censée représenter les très petites, petites et moyennes entreprises du Maroc, est accusée de manquer de légitimité et de fiabilité dans ses conclusions. La Confédération estime que ce rapport, loin de refléter la réalité des TPE, est influencé par des intérêts qui minimisent le rôle de ces entreprises dans l'économie nationale.
Selon la Confédération, l’Observatoire marocain des TPME ne peut se targuer de représenter les très petites entreprises (TPE) au Maroc. Composé exclusivement de représentants des administrations publiques, du patronat et de Bank Al-Maghrib, il exclut les acteurs clés que sont les TPE elles-mêmes. La collaboration avec la Banque mondiale pour ce dernier rapport semble davantage répondre à une volonté de renforcer une crédibilité vacillante qu’à un effort d’inclusion des petites structures qui forment pourtant la majorité du tissu économique marocain.
Des chiffres erronés et une définition contestée
Le cœur du problème réside dans la définition même des TPE adoptée par l'Observatoire. Contrairement à la définition établie dans la stratégie nationale des TPE de 2013, qui identifie ces entreprises comme celles dont le chiffre d'affaires est inférieur à 3 millions de dirhams, l’Observatoire a fixé cette barre entre 3 et 10 millions de dirhams. Cette redéfinition, sans consensus, réduit considérablement le nombre d'entreprises concernées, biaisant ainsi les statistiques publiées.
Les chiffres avancés par l'Observatoire se basent sur une catégorisation fausse des TPE, et sur des données collectées exclusivement auprès des entreprises à personnes morales. Cela exclut de facto une grande majorité des TPE, notamment celles à personnes physiques, qui représentent plus de 66 % des entreprises marocaines. En conséquence, les conclusions de ce rapport sont, selon la Confédération, non seulement inexactes, mais aussi trompeuses.
Un observatoire à la solde du patronat ?
Depuis sa création, l'Observatoire est accusé par la Confédération de servir les intérêts du patronat et de minimiser le rôle des très petites entreprises dans l'économie marocaine. Financé par des fonds publics à hauteur de 500 000 dirhams par institution participante, il ne reflète pas les véritables besoins des TPE. Cette situation pousse la Confédération à réclamer un audit de la Cour des comptes sur l'utilisation de ces fonds publics, qui semblent davantage profiter aux grandes entreprises qu'aux petites structures.
Ce déséquilibre dans la représentation a des conséquences directes sur le soutien dont bénéficient les TPE. Alors que les grandes entreprises et le patronat reçoivent l'essentiel des aides gouvernementales et internationales, les très petites entreprises sont laissées pour compte, confrontées à des difficultés d'accès au financement, aux marchés publics, et au foncier.
La faillite des TPE, un enjeu ignoré
Le rapport de l'Observatoire passe sous silence la question cruciale des faillites de TPE, un phénomène en pleine expansion. Les retards de paiement et le manque de soutien public aggravent cette situation. La Confédération estime qu'il est urgent d'adresser cette problématique, en proposant des réformes adaptées pour soutenir la survie de ces entreprises, qui constituent le poumon de l'économie marocaine.
Un appel à la création d’un nouvel Observatoire des TPE
Face à cette situation, la Confédération Marocaine des TPE-PME appelle à la création d’un Observatoire spécifique pour les très petites entreprises. Cette entité serait chargée de représenter véritablement les TPE et de produire des statistiques fiables sur leur situation économique. Cette initiative s'inscrit dans la continuité de la stratégie nationale pour les TPE de 2013, qui avait initialement proposé la création d’un tel observatoire, mais qui a été entravée par des modifications gouvernementales successives.
La Confédération insiste sur l’importance de corriger cette situation anormale, où l’Observatoire actuel ne peut légitimement parler au nom des TPE sans les inclure dans ses travaux. En créant une entité dédiée, elle espère rétablir une représentation équilibrée et offrir aux très petites entreprises la visibilité qu’elles méritent sur la scène économique nationale.
Selon la Confédération, l’Observatoire marocain des TPME ne peut se targuer de représenter les très petites entreprises (TPE) au Maroc. Composé exclusivement de représentants des administrations publiques, du patronat et de Bank Al-Maghrib, il exclut les acteurs clés que sont les TPE elles-mêmes. La collaboration avec la Banque mondiale pour ce dernier rapport semble davantage répondre à une volonté de renforcer une crédibilité vacillante qu’à un effort d’inclusion des petites structures qui forment pourtant la majorité du tissu économique marocain.
Des chiffres erronés et une définition contestée
Le cœur du problème réside dans la définition même des TPE adoptée par l'Observatoire. Contrairement à la définition établie dans la stratégie nationale des TPE de 2013, qui identifie ces entreprises comme celles dont le chiffre d'affaires est inférieur à 3 millions de dirhams, l’Observatoire a fixé cette barre entre 3 et 10 millions de dirhams. Cette redéfinition, sans consensus, réduit considérablement le nombre d'entreprises concernées, biaisant ainsi les statistiques publiées.
Les chiffres avancés par l'Observatoire se basent sur une catégorisation fausse des TPE, et sur des données collectées exclusivement auprès des entreprises à personnes morales. Cela exclut de facto une grande majorité des TPE, notamment celles à personnes physiques, qui représentent plus de 66 % des entreprises marocaines. En conséquence, les conclusions de ce rapport sont, selon la Confédération, non seulement inexactes, mais aussi trompeuses.
Un observatoire à la solde du patronat ?
Depuis sa création, l'Observatoire est accusé par la Confédération de servir les intérêts du patronat et de minimiser le rôle des très petites entreprises dans l'économie marocaine. Financé par des fonds publics à hauteur de 500 000 dirhams par institution participante, il ne reflète pas les véritables besoins des TPE. Cette situation pousse la Confédération à réclamer un audit de la Cour des comptes sur l'utilisation de ces fonds publics, qui semblent davantage profiter aux grandes entreprises qu'aux petites structures.
Ce déséquilibre dans la représentation a des conséquences directes sur le soutien dont bénéficient les TPE. Alors que les grandes entreprises et le patronat reçoivent l'essentiel des aides gouvernementales et internationales, les très petites entreprises sont laissées pour compte, confrontées à des difficultés d'accès au financement, aux marchés publics, et au foncier.
La faillite des TPE, un enjeu ignoré
Le rapport de l'Observatoire passe sous silence la question cruciale des faillites de TPE, un phénomène en pleine expansion. Les retards de paiement et le manque de soutien public aggravent cette situation. La Confédération estime qu'il est urgent d'adresser cette problématique, en proposant des réformes adaptées pour soutenir la survie de ces entreprises, qui constituent le poumon de l'économie marocaine.
Un appel à la création d’un nouvel Observatoire des TPE
Face à cette situation, la Confédération Marocaine des TPE-PME appelle à la création d’un Observatoire spécifique pour les très petites entreprises. Cette entité serait chargée de représenter véritablement les TPE et de produire des statistiques fiables sur leur situation économique. Cette initiative s'inscrit dans la continuité de la stratégie nationale pour les TPE de 2013, qui avait initialement proposé la création d’un tel observatoire, mais qui a été entravée par des modifications gouvernementales successives.
La Confédération insiste sur l’importance de corriger cette situation anormale, où l’Observatoire actuel ne peut légitimement parler au nom des TPE sans les inclure dans ses travaux. En créant une entité dédiée, elle espère rétablir une représentation équilibrée et offrir aux très petites entreprises la visibilité qu’elles méritent sur la scène économique nationale.