Sur les seize enceintes appelées à accueillir la compétition organisée par les États-Unis, le Canada et le Mexique, quatorze dépassent déjà les seuils de sécurité pour les joueurs. Chaleurs extrêmes, pluies diluviennes, vents violents ou inondations : chaque site a son talon d’Achille. À Monterrey, au Mexique, la ville enregistre déjà 68 jours par an de chaleur insoutenable. Les projections annoncent 108 jours d’ici 2050, dont un mois entier au-delà du seuil critique pour l’organisme humain. Houston, Philadelphie, New York ou Vancouver pourraient connaître des inondations atteignant deux mètres.
Par Kamal El Hassane
Avec près de cent pages de données et des prévisions climatiques étendues jusqu’en 2100, le rapport met en évidence un déséquilibre criant : les pays du Sud, responsables d’une fraction des émissions de CO2, subiront les coups les plus rudes. D’ici 2050, leurs terrains amateurs connaîtront sept fois plus de jours impraticables que ceux du Nord. Le football amateur, berceau des futures stars, est en première ligne. Sans adaptation, c’est toute une culture qui vacillera : matchs reportés, finances fragilisées, carrières avortées avant même d’avoir commencé.
Et l’impact économique s’annonce massif. Rénover des pelouses, installer des systèmes de refroidissement ou de drainage, déplacer des rencontres ou revoir les calendriers implique des dépenses colossales pour les clubs amateurs comme pour les fédérations. Les municipalités hôtes, elles, devront supporter la charge d’un entretien plus coûteux et d’investissements en infrastructures capables de résister aux nouveaux extrêmes. Chaque report de match représente des pertes de billetterie, des frais supplémentaires de sécurité et des partenariats commerciaux à renégocier.
Les signes avant-coureurs sont déjà là. La récente Coupe du monde des clubs disputée aux États-Unis a vu la FIFA multiplier les pauses rafraîchissement, installer des bancs ombragés et mobiliser des ventilateurs géants pour protéger joueurs et spectateurs. Ce scénario, autrefois exceptionnel, risque de devenir la norme si la planète continue de se réchauffer.
Et l’impact économique s’annonce massif. Rénover des pelouses, installer des systèmes de refroidissement ou de drainage, déplacer des rencontres ou revoir les calendriers implique des dépenses colossales pour les clubs amateurs comme pour les fédérations. Les municipalités hôtes, elles, devront supporter la charge d’un entretien plus coûteux et d’investissements en infrastructures capables de résister aux nouveaux extrêmes. Chaque report de match représente des pertes de billetterie, des frais supplémentaires de sécurité et des partenariats commerciaux à renégocier.
Les signes avant-coureurs sont déjà là. La récente Coupe du monde des clubs disputée aux États-Unis a vu la FIFA multiplier les pauses rafraîchissement, installer des bancs ombragés et mobiliser des ventilateurs géants pour protéger joueurs et spectateurs. Ce scénario, autrefois exceptionnel, risque de devenir la norme si la planète continue de se réchauffer.
Le rapport, élaboré par Football for Future et Common Goal en collaboration avec Jupiter Intelligence, ne s’arrête pas aux stades géants. Dix-huit terrains d’enfance de joueurs emblématiques – de Rosario, berceau de Lionel Messi, à Madère, l’île de Cristiano Ronaldo – ont été passés au crible. Tous sont déjà exposés à des risques climatiques multiples. À Rosario, les vagues de chaleur pourraient durer deux mois par an. À Madère, la combinaison de pluies torrentielles et de températures en hausse menace directement les infrastructures locales.
Et l’enjeu dépasse largement la prochaine édition. Les sites pressentis pour les Coupes du monde 2030, en Espagne, au Portugal et au Maroc, ainsi que ceux de 2034 en Arabie saoudite, figurent eux aussi dans la liste des zones à risque. Les canicules, les inondations et les tempêtes pourraient imposer des changements radicaux de calendrier ou de conception des stades.
Et l’enjeu dépasse largement la prochaine édition. Les sites pressentis pour les Coupes du monde 2030, en Espagne, au Portugal et au Maroc, ainsi que ceux de 2034 en Arabie saoudite, figurent eux aussi dans la liste des zones à risque. Les canicules, les inondations et les tempêtes pourraient imposer des changements radicaux de calendrier ou de conception des stades.
Les auteurs appellent à faire du ballon rond un levier de transition. Ils recommandent de moderniser les infrastructures, de favoriser la ventilation naturelle, de recourir à des gazons résistants à la chaleur et à des systèmes d’irrigation économes, tout en intégrant la durabilité dans les règlements de la FIFA. L’objectif: atteindre la neutralité carbone d’ici 2040 et transformer chaque stade en symbole d’un football capable de résister à la crise climatique.
Cette mobilisation est aussi portée par ceux qui font vibrer les tribunes. D’après l’enquête menée pour le rapport, 91 % des supporters interrogés aux États-Unis, au Canada et au Mexique souhaitent que la Coupe du monde 2026 devienne un modèle de développement durable. Des joueurs de premier plan, à l’image de Juan Mata ou de Serge Gnabry, ont déjà exprimé publiquement leur soutien à cette démarche.
Cette mobilisation est aussi portée par ceux qui font vibrer les tribunes. D’après l’enquête menée pour le rapport, 91 % des supporters interrogés aux États-Unis, au Canada et au Mexique souhaitent que la Coupe du monde 2026 devienne un modèle de développement durable. Des joueurs de premier plan, à l’image de Juan Mata ou de Serge Gnabry, ont déjà exprimé publiquement leur soutien à cette démarche.
Plus qu’une alerte, « Pitches in Peril » sonne comme une invitation à l’action collective. Car si le football rassemble des milliards de passionnés, il peut aussi devenir un porte-voix planétaire. Reste à savoir si les décideurs saisiront cette occasion avant que les terrains ne se transforment, eux aussi, en souvenirs d’un jeu que la planète n’aurait plus les moyens d’accueillir.
Par Kamal El Hassane
Par Kamal El Hassane












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