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Par Mouna Saadani
Lire Koukas laisse toujours un sentiment de confort et une invitation à la réflexion et à la question. Un stylo unique et créatif, respecté par tous. Son écriture, comme l'a dit Mudhaffar Al-Nawab, 'est comme un mouchoir de mariage qui ne blesse pas la joue'. Silencieux et réservé, comme un sage chinois qui ne pratique pas le commerce des querelles et des débats.
Nous ressentons toujours une appréhension et un désir de savoir ce qu'il écrira à l'avenir pour diagnostiquer les maux sans prendre plaisir à appuyer le couteau sur la plaie… La surprise est toujours présente et agréable."
C'est ainsi que le livre Pour la sagesse, le silence ne suffit pas, le dernier-né de l'écrivain et journaliste Abdelaziz Koukas, publié par les éditions Al-Nawras, s'ouvre. Il contient de nombreux articles décrivant notre situation, une écriture qui a trouvé sa place entre le journalisme et la littérature. Son auteur a créé son propre style, qui ne renonce pas au plaisir tout en visant à informer. Le critique et créateur Abdel Fattah Klitou, dans son témoignage sur cette écriture exceptionnelle, dit : "Je lis régulièrement les articles de l’écrivain et journaliste Abdelaziz Koukas, des articles intéressants qui abordent des questions sociales et intellectuelles qui touchent profondément notre quotidien. Son écriture se distingue par un sens littéraire unique et un ton particulier qui ne manque pas à celui qui suit ses œuvres. Il ne cesse de poser des questions qui génèrent de nouvelles interrogations chez le lecteur, qui a l'impression que l'auteur s'adresse directement à lui."
Pour la sagesse, le silence ne suffit pas est le quatrième volume de la série Des rêves sans date d'expiration, dont les parties précédentes ont été publiées sous des titres soigneusement choisis : Que la lumière soit, La théière du pouvoir et l'élite du sucre. Ce quatrième volume comprend une série d'articles d'opinion, dont la plupart étaient des éditoriaux dans les plus grands hebdomadaires qui ont marqué la presse marocaine, et dans lesquels Abdelaziz Koukas a pris la direction de la rédaction ou de la gestion du journal à un moment clé, ainsi que des articles analytiques sur des événements politiques contemporains dans une période particulière de l'histoire politique marocaine, à la fin du siècle et au début du suivant, marquant la fin d'une époque et la naissance d'une nouvelle ère.
Ce qu'il appelle toujours "le temps de la porte", avec ses grandes transitions, ses rêves qui ont libéré les énergies et les voix, ses déceptions et ses éclats, ses secrets brûlants dont il était au cœur de certains... témoin de leurs interactions ou simple observateur, signifiant que ces écrits se sont trouvés au cœur du creuset de fusion des matériaux bruts de cette époque, en plus d'articles analytiques qui ont construit le présent de leur époque.