Elle est produite en réponse à l’obscurité. En hiver, les journées plus courtes et l’exposition réduite à la lumière naturelle entraînent une production accrue de mélatonine.

Résultat : une sensation de somnolence plus fréquente, un besoin de dormir davantage et parfois un réveil difficile, même après une nuit complète. En parallèle, la production de sérotonine, une hormone impliquée dans la régulation de l’humeur, diminue.

La sérotonine dépend en partie de l’exposition à la lumière du jour. Moins de lumière signifie moins de stimulation de cette voie hormonale. Cette baisse n’affecte pas seulement l’humeur, mais aussi l’appétit, la motivation et la capacité de concentration.

Le froid, les infections saisonnières, la fatigue accumulée et le manque de soleil constituent des stress biologiques. Le corps peut alors maintenir un taux de cortisol plus élevé ou, à l’inverse, épuiser ses réserves, provoquant une sensation de fatigue chronique.

Ce déséquilibre peut affecter la glycémie, le système immunitaire et même la santé digestive. Les hormones thyroïdiennes, responsables du métabolisme, sont aussi sensibles aux variations saisonnières.

En hiver, le corps cherche à conserver la chaleur, ce qui peut légèrement modifier la fonction thyroïdienne.

Certaines personnes ressentent alors une prise de poids modérée, une frilosité accrue ou une baisse de vitalité, sans que cela ne relève d’une pathologie.

Le manque de lumière et le stress hivernal peuvent influencer les cycles menstruels, accentuer les symptômes prémenstruels ou aggraver certaines douleurs.

Ce phénomène est souvent sous-estimé, car il est attribué à tort uniquement à l’état émotionnel. L’impact hormonal de l’hiver est donc global. Il touche le sommeil, l’énergie, l’immunité, l’appétit et l’équilibre émotionnel.

Comprendre cela permet de changer de regard sur cette période de l’année. Il ne s’agit pas d’une faiblesse personnelle, mais d’une adaptation biologique.

S’exposer à la lumière naturelle dès le matin, maintenir une routine de sommeil régulière, bouger même par temps froid et privilégier une alimentation riche en nutriments essentiels sont des leviers simples pour soutenir le système hormonal.

L’hiver n’est pas un ennemi, mais une saison qui demande un rythme différent, plus respectueux des besoins du corps.