Par Mustapha Sehimi
Le rapport annuel 2024 de la délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a été rendu public par le responsable de cette institution, Mohamed Salah Tamek. Il insiste sur 1'état des lieux dans ce secteur: "Les défis associés à cette question imposent des responsabilités accrues, notamment en termes d'extension de la capacité d'accueil des prisons, de la conformité aux normes internationales en matière de services sociaux et médicaux". Des chiffres ont été donnés : 105.094 détenus au 31 décembre 2024, soit une augmentation de plus de 40% en dix ans. Un taux de surpopulation de 161% malgré l'ouverture d'une nouvelle prison à Essaouira (1900), la réhabilitation d'Ain Sebaa 2 (+704 lits). Par régions, de Casablanca arrive en tête (20,27 %), suivie de Rabat- Salé- Kénitra (19,19%) tandis que Dakhla Oued Eddahab ne totalise que 411 détenus (0,39 %).
Profils et typologie
Mais il y a plus encore. Référence est faite à la santé mentale des détenus. Le rapport souligne à cet égard que c'est là un " lourd fardeau pour l'ensemble des fonctionnaires de la DGAPR, la prise en charge des détenus sous traitement psychiatrique nécessite un suivi continu et une attention particulière de tous". Il est vrai que c'est là, assurément, une grande préoccupation avec pas moins de 12.000 détenus (12%). En revanche, les indicateurs sécuritaires, malgré la surpopulation carcérale, enregistrent une amélioration comme le précise le rapport : une baisse significative des infractions commises par les détenus et signalées au Ministère public a été observée en 2004 13.602 infractions contre 14.537 en 2023. Mais le nombre d'infractions liées à la saisie d'objet prohibés signalées au parquet a connu, lui, une hausse, atteignant 1.044 cas contre 936 l'année précédente. Une autre difficulté intéresse les problèmes complexes de la mobilité liés à la logistique des transfèrements lesquels ont porté sur 78.155 décisions (+ 3,5 %) pour 2024 et plus encore depuis 2021 ( + 32%). A noter, par ailleurs, des libérations massives (98.673), soit par l'exécution finale de la peine ou de la contrainte par corps (85%), soit encore au titre des libertés provisoires (3.491), des acquittements (1.131), des prescriptions de l'action publique (826) ou encore de grâces sur le reliquat de la peine (796).












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