Les débats télévisés ont leur propre logique.
Celle du buzz, de la répétition, et de l’émotion contrôlée. Depuis plusieurs jours, les plateaux d’information français comme internationaux se sont transformés en tribunaux politico-idéologiques, où l’obsession du moment s’appelle : les Frères musulmans. Accusations, enquêtes parlementaires, soupçons d’entrisme, mise en garde contre le « séparatisme religieux » : tout est passé au crible… sauf Gaza.
Car pendant que les experts pérorent et que les animateurs chronomètrent les échanges sur l’islam politique, un fait d’une violence inouïe est presque passé sous silence. À Gaza, un bombardement israélien a pulvérisé la maison d’un couple de médecins palestiniens, tuant leurs neuf enfants. Oui, neuf enfants d’une même fratrie, ensevelis sous les décombres, sans avertissement, sans échappatoire.
Le drame s’est produit dans le nord de la bande de Gaza, là où les frappes aériennes israéliennes se sont intensifiées dans le cadre d’une opération militaire censée « éliminer le Hamas ». Mais comme souvent, ce sont les civils qui paient le prix. Et parmi eux, des familles entières, effacées de la surface de la terre en quelques secondes.
Le couple de médecins, connu pour son engagement humanitaire et sa présence constante dans les hôpitaux surchargés, n’a pas pu sauver ses propres enfants. Un paradoxe cruel, une tragédie dans la tragédie. Mais l’émotion n’a pas franchi le seuil des studios télé. À peine quelques bandeaux furtifs. Aucune minute de silence. Aucun débat de fond. Rien.
Pendant ce temps, sur les plateaux, les mots fusent : radicalisation, tentacule idéologique, islam politique, pénétration dans les écoles, danger pour la République. Et si le sujet mérite débat, faut-il pour autant en faire l’unique boussole médiatique alors qu’une catastrophe humanitaire se déroule en direct à quelques heures de vol ?
Ce silence n’est pas une omission : il est un choix. Un choix éditorial, politique, civilisationnel. Ce qu’on ne dit pas en dit long sur ce qu’on accepte. En banalisant la mort d’enfants palestiniens sous prétexte qu’ils vivent dans une zone « contrôlée par le Hamas », on les déshumanise. On les efface deux fois : d’abord sous les bombes, ensuite de la mémoire.
C’est peut-être là le véritable scandale. Car dans une époque où tout se voit, tout se filme, tout se commente, ne pas parler d’un massacre revient à le tolérer. Pire : à en devenir complice.
Car pendant que les experts pérorent et que les animateurs chronomètrent les échanges sur l’islam politique, un fait d’une violence inouïe est presque passé sous silence. À Gaza, un bombardement israélien a pulvérisé la maison d’un couple de médecins palestiniens, tuant leurs neuf enfants. Oui, neuf enfants d’une même fratrie, ensevelis sous les décombres, sans avertissement, sans échappatoire.
Le drame s’est produit dans le nord de la bande de Gaza, là où les frappes aériennes israéliennes se sont intensifiées dans le cadre d’une opération militaire censée « éliminer le Hamas ». Mais comme souvent, ce sont les civils qui paient le prix. Et parmi eux, des familles entières, effacées de la surface de la terre en quelques secondes.
Le couple de médecins, connu pour son engagement humanitaire et sa présence constante dans les hôpitaux surchargés, n’a pas pu sauver ses propres enfants. Un paradoxe cruel, une tragédie dans la tragédie. Mais l’émotion n’a pas franchi le seuil des studios télé. À peine quelques bandeaux furtifs. Aucune minute de silence. Aucun débat de fond. Rien.
Pendant ce temps, sur les plateaux, les mots fusent : radicalisation, tentacule idéologique, islam politique, pénétration dans les écoles, danger pour la République. Et si le sujet mérite débat, faut-il pour autant en faire l’unique boussole médiatique alors qu’une catastrophe humanitaire se déroule en direct à quelques heures de vol ?
Ce silence n’est pas une omission : il est un choix. Un choix éditorial, politique, civilisationnel. Ce qu’on ne dit pas en dit long sur ce qu’on accepte. En banalisant la mort d’enfants palestiniens sous prétexte qu’ils vivent dans une zone « contrôlée par le Hamas », on les déshumanise. On les efface deux fois : d’abord sous les bombes, ensuite de la mémoire.
C’est peut-être là le véritable scandale. Car dans une époque où tout se voit, tout se filme, tout se commente, ne pas parler d’un massacre revient à le tolérer. Pire : à en devenir complice.












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