Dans ses Perspectives économiques régionales – Afrique subsaharienne (octobre 2025), le FMI souligne une résilience étonnante. Malgré des conditions d’emprunt extérieures encore tendues et un commerce mondial moins porteur, la région tient sa trajectoire.
Le rapport attribue l’amélioration des prévisions depuis avril à des progrès de stabilisation et à la poursuite des réformes dans plusieurs grandes économies avec un clin d’œil à l’Éthiopie (réformes internes) et à la normalisation en cours dans d’autres pays. Côté podium, le Bénin, la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie, l’Ouganda et le Rwanda sortent du lot, portés par l’investissement, les chantiers d’infrastructure, l’agro-industrie et des bases macro plus solides.
La comparaison régionale est claire : les pays peu dépendants du pétrole s’en sortent mieux, car ils sont moins pris au piège des cours volatils. Autre appui : certains prix de matières premières non pétrolières (cacao, café, cuivre, or) restent au-dessus de leurs niveaux d’avant-pandémie, ce qui aide les exportateurs diversifiés.
À l’inverse, plusieurs pays riches en ressources ou touchés par des conflits patinent : la croissance y profite peu au revenu par habitant, qui n’augmente qu’autour de 1 % par an en moyenne. Moralité : la diversification + la stabilité + des réformes crédibles = l’avantage compétitif de la décennie.
À suivre dans les prochains mois : la consolidation du top 5 (Bénin, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Ouganda, Rwanda), la poursuite des chantiers (numérisation fiscale, climat des affaires), et la capacité à attirer les capitaux sans se ré-endetter à mauvais coût. Si la région garde 4,1 % en 2025 et grappille en 2026, le vrai défi sera de convertir la croissance en emplois et en hausse du revenu par habitant. Le classement bougera, mais l’équation restera la même : réformes + diversification + stabilité.












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