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Rafah , la nouvelle Nakba


Rédigé par le Lundi 19 Février 2024

Tels des damnés de la terre . plus d'un million de Gazaouis réfugiés à Rafah n'ont nulle part où aller !



Excusez ce très long réquisitoire contre des crimes sans fin !

Nulle part où fuir  !
 
Que se passe-t-il à Rafah !? Que risque t-il de se passer en cas d'offensive terrestre de l'armée israélienne avec la frontière de l'Egypte qui demeure désespérément fermée !?

Les occidentaux ont exprimé leur indignation, leur profonde inquiétude et quelques fois leur désapprobation quant au sort réservé aux civils palestiniens, mais ils ne feront rien pour mettre fin au massacre !

Au blocus humanitaire est venu s'ajouter un blocus médiatique et les complices ou soutiens occidentaux de Tel-Aviv ne veulent plus d'images et de vidéos en provenance De Gaza ! 

Pour notre part, on vous livre en résumé ce qui s'est passé  durant le dernier weekend et ce lundi : 

Les pressions internationales s’intensifient afin qu’Israël renonce à l’offensive  sur Rafah Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou avait confirmé, vendredi 16 février 2024, une offensive terrestre sur Rafah, dans le sud de Gaza.

Elle impliquetait le déplacement d’1,9 million de réfugiés qui ont déjà fui l’assaut de l’enclave depuis le massacre du Hamas, le 7 octobre. Un tel déplacement violerait le droit international.

Les responsables des Nations Unies et les agences humanitaires internationales demandent de toute urgence à Israël de renoncer à une offensive à Rafah, au sud de Gaza.  Benyamin Netanyahou avait rappelé,  qu’il restait déterminé à lancer ses troupes et que cette opération entraînera  un transfert  des personnes installées sur cette portion de territoire, proche de la frontière égyptienne.

Rafah est devenu  « le » plus grand camp de réfugiés au monde !

Rafah est devenu « l’un » , si ce n’est « le » plus grand camp de réfugiés au monde. Il accueillerait selon plusieurs sources sur place 1,9 million de Palestiniens, soit la majorité des 2,3 millions de Gazaouis qui ont été contraints de fuir les bombardements et les assauts terrestres des forces israéliennes.

« Ils sont actuellement coincés à Rafah et n’ont nulle part où fuir », rappelle l’ONG Save the Children.

Parqués contre la barrière frontalière avec l’Egypte, que le pouvoir du président al-Sissi maintient fermement fermée, ces réfugiés vivent dans des tentes de fortune. Elles sont balayées, ce dimanche 18 février 2024, par de fortes rafales de vent et de nombreuses averses. Dans ces conditions vivent  plus de 600 000 enfants et leurs familles, dont beaucoup ont déjà été beaucoup déplacés 

 «C’est le plus grand camp de réfugiés au monde et vous ne pouvez pas avoir de guerre dans un camp de réfugiés»  , s’est insurgé Jan Egeland, président du Conseil norvégien pour les réfugiés, auprès de la chaîne britannique BBC. Si l’armée israélienne reproduit à Rafah ce qu’elle a fait à Gaza et à Khan Younès,  ce serait un bain de sang et ce serait une tache sur la conscience… des alliés d’Israël , estime le Norvégien.

Le 16 février, la Cour internationale de justice de La Haye avait rappelé par courrier à l’Etat d’Israël et au Hamas, que  les développements les plus récents dans la bande de Gaza, et à Rafah en particulier, augmenteraient de manière exponentielle ce qui est déjà un cauchemar humanitaire avec des conséquences régionales indicibles .

Appel conjoint de Macron et al-Sissi

Ce dimanche, le président français Emmanuel Macron et son homologue égyptien Abdel-Fattah al-Sissi ont également exprimé  leur ferme opposition  à cette offensive israélienne à Rafah. Les deux chefs d’État rappellent que  tout déplacement forcé de populations vers l’Égypte constituerait une violation du droit international humanitaire ».

Pour sa part , le Hamas exige un cessez-le-feu et un retrait israélien de Gaza !

A Rafah, l'évacuation de 1,4 million d'habitants et de réfugiés  est jugée "illusoire" à l'approche d'une offensive israélienne  !

La ville située dans le sud de la bande de Gaza a vu sa population multipliée par cinq depuis le début du conflit. De nouveaux déplacements de population auraient des conséquences catastrophiques , selon l'ONU et plusieurs ONG.

D'après l'ONU, quelque 1,4 million de Gazaouis y sont actuellement réfugiés, donc une grande majorité de déplacés qui ont fui les bombardements de Tsahal dans le reste de l'enclave – avant le 7 octobre, la ville ne comptait que 280 000 habitants.

"Où iront ces gens ?" 

"Il n'y a tout simplement nulle part où aller", ont alerté le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, jeudi 15 février. Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, avait défendu le 9 février l'idée qu'"il est impossible d'atteindre l'objectif de la guerre sans éliminer le Hamas et en laissant quatre bataillons du Hamas à Rafah", des propos rapportés par la présidence israélienne.

"Une activité intense à Rafah requiert que les civils évacuent les zones de combat", avait poursuivi le dirigeant, appelant Tsahal et les services de sécurité israéliens à mettre au point un plan d'évacuation.

Des plans d'évacuation encore flous et "illusoires"  !

Deux jours plus tard, sur la chaîne américaine ABC, le dirigeant avait assuré qu'Israël prenait au sérieux la sécurité des civils de Rafah et leur évacuation, promettant de leur ouvrir un "passage sécurisé" : "Nous n'abordons pas cela avec désinvolture. Cela fait partie de notre effort de guerre, de mettre les civils hors de danger."

Le Premier ministre est resté flou sur le ou les lieux pouvant accueillir une telle population, déjà déplacée du nord vers le sud de l'enclave palestinienne. "Au nord de Rafah, il y a de nombreuses zones là-bas. Nous élaborons un plan détaillé pour le faire", a-t-il simplement répondu.

Selon les informations du journal Haaretz, les forces israéliennes évoquent la zone d'al-Mawasi, au nord de Rafah. Un territoire de 16 km2, soit la superficie... de l'aéroport Ben-Gourion de Tel-Aviv (Israël).

Dans le cas où 1 million de Gazaouis seraient déplacés vers cette zone, la densité sur place serait de 62 500 personnes par km2 (trois fois celle de la ville de Paris). Le tout dans une zone en manque cruel d'eau potable ou d'hôpital, précise le quotidien israélien.

Mais d'après des responsables égyptiens cités par le Wall Street Journal, al-Mawasi pourrait n'être qu'un des sites envisagés dans le cadre d'un plan consistant à installer les populations déplacées sur une bande d'une vingtaine de kilomètres le long du littoral de Gaza, du nord de Rafah au sud de la ville dévastée de Gaza.

L'armée israélienne y créerait 15 "villes de tentes", chacune comprenant environ 25 000 tentes pour les déplacés, détaillent ces sources au quotidien américain. Un total de 375 000 habitations de fortune, donc, pour une population estimée à 1,4 million de Palestiniens.

"Où sont ces villes de tentes ?", s'interrogeait cependant auprès de franceinfo Juliette Touma, directrice de la communication de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). L'agence, explique-t-elle, n'ayant eu connaissance de ces projets qu'à travers les médias.

L'armée israélienne pourrait-elle obliger des centaines de milliers de Palestiniens à quitter Rafah pour se réfugier dans ces zones ? Selon le droit international humanitaire, les transferts forcés de civils dans un conflit armé sont interdits, "à moins que la sécurité des civils concernés ou des impératifs militaires l’exigent", précise le Comité international de la Croix Rouge (CICR).

Si le gouvernement d’Israël s’enferme dans une logique mortifère, il faut tout faire pour l’arrêter

Rafah , la nouvelle Nakba
Si un déplacement est nécessaire, "toutes les mesures possibles doivent être prises pour que les personnes déplacées soient accueillies dans des conditions satisfaisantes" en matière de logement, de sécurité, d'alimentation, d'hygiène ou de salubrité.

Les territoires évoqués par le Wall Street Journal et Haaretz sont présentés comme des zones sûres par Israël, mais les organisations humanitaires répètent que plus aucune région de l'enclave n'est à l'abri du conflit.

"Je ne crois pas qu'il y ait un endroit à Gaza où ces conditions soient réunies. C'est complètement illusoire", réagit auprès de franceinfo Frédéric Joli, porte-parole du CICR en France.

Un dangereux retour vers le centre et le nord de Gaza !?

"D'intenses bombardements israéliens (...) continuent d'être signalés dans une grande partie de la bande de Gaza", confirme le Bureau de l'ONU pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

En fin d'année, à l'issue d'une brève trêve humanitaire, Tsahal avait commencé à intensifier ses opérations dans le sud du territoire palestinien. Au début de l'intervention terrestre, elle avait pourtant ordonné aux civils du nord de s'y rendre pour fuir les combats.

"Israël n'a jamais réussi à assurer un passage sûr aux civils à Gaza. Plus des deux tiers de la bande de Gaza sont déjà sous un ordre d'évacuation."Omar Shakir, directeur des recherches sur Israël et la Palestine à Human Rights Watchà franceinfo

Depuis qu'Israël dit préparer une offensive sur Rafah, la ville-refuge est touchée par une intensification des frappes, poussant certains déplacés à fuir une nouvelle fois, cette fois vers le centre et le nord de la bande de Gaza.

Selon l'OCHA, "des mouvements de population" au départ de Rafah ont été constatés ces derniers jours vers Deir al-Balah, au centre, ou vers le camp de réfugiés de Nuseirat, plus au nord. Un retour vers ces zones est particulièrement risqué, prévient Juliette Touma de l'UNRWA.

"Il est très dangereux de revenir dans un endroit après la fin d'une opération militaire sur place, alors que la guerre continue. Ces endroits comptent beaucoup de munitions qui n'ont pas explosé", souligne-t-elle. "Sans compter le niveau de destruction. Où iront ces gens ?"

Dans la bande de Gaza, plus de 60% des logements ont été endommagés ou détruits, selon l'OCHA, qui se base sur les chiffres du gouvernement à Gaza, dirigé par le Hamas. Seuls cinq hôpitaux sont encore (en partie) opérationnels dans le Nord, six dans le Sud, et 22 établissements de santé ne fonctionnent plus du fait de la guerre.

Au nord de Gaza aussi, la situation est critique en matière d'eau et d'alimentation. Les gouvernorats du nord de l'enclave n'ont plus d'accès à l'eau potable : début décembre, déjà, un quart des familles sur place étaient dans une situation d'insécurité alimentaire "catastrophique" et 40% dans une situation "urgente", selon l'IPC, source de référence mondiale en matière de malnutrition, qui projetait une dégradation de la situation.Une population "exténuée", "qui n'est plus déplaçable"

Mardi, le Programme alimentaire mondial (PAM) avait mis en garde contre un nouvel exode de la population gazaouie, déjà très affaiblie. "

A chaque déplacement, la résilience recule", a rappelé sur X le directeur du PAM pour la Palestine ,  Frédéric Joli évoquant une population "sous perfusion humanitaire, et des camions qui rentrent très peu" depuis le début des hostilités.

En moyenne, 133 camions d'aide humanitaire sont entrés chaque jour dans la bande de Gaza début février, contre environ 500 arrivées quotidiennes avant la guerre. L'enclave manque de tout, et les conditions sanitaires des déplacés, désastreuses, entraînent des centaines de milliers de cas d'infections.

"La population est souvent exténuée. Elle est totalement épuisée, elle n'a plus aucune ressource. Un déplacement massif de population va en envoyer beaucoup à la mort."Frédéric Joli, porte-parole du CICRà franceinfo

"Il s'agit de déplacer une population qui n'est plus déplaçable", insiste Frédéric Joli. Parmi les déplacés, des personnes en situation de handicap, des femmes enceintes et des blessés – dont des patients amputés – auront de grandes difficultés à quitter Rafah.

Dans le cas d'une offensive sur cette ville, "forcer plus d'un million de Palestiniens à évacuer de nouveau serait illégal et aurait des conséquences catastrophiques", résume Omar Sharik, de Human Rights Watch. Or, à Rafah, "le déplacement forcé, qui constitue un crime de guerre, devient de plus en plus un risque."

La CIJ tient, à partir de lundi, des audiences sur les conséquences juridiques de l’occupation par Israël de territoires palestiniens depuis 1967, avec un nombre inédit de 52 pays appelés à témoigner. 

Si le gouvernement d’Israël s’enferme dans une logique mortifère, il faut tout faire pour l’arrêter  car le criminel de guerre Netanyahou veut absolument poursuivre la guerre durant de longs mois car sinon ce serait sa fin 

Mais, qui peut arrêter aujourd'hui les criminels de guerre si les grandes puissances ne bougent pas, si le droit international ne sert plus à rien ou n'existe plus ! !?
 
Qui peut empêcher Israël de commettre le pire et l'irréparable à Rafah ?
 
Vingt-six pays sur les 27 membres de l'Union européenne ont parlé d'une seule voix. A l'exception de la Hongrie, tous ont réclamé, lundi 19 février, une "pause humanitaire immédiate" à Gaza , un nouvel appel que Tel aviv va encore ignorer . En effet, il n'y a malheureusement que très peu de chances , voire carrément aucune , pour que Netanyahou tienne compte des appels de la communauté internationale.

Les Gazaouis, réfugiés nulle part, n'échapperont certainement pas à une nouvelle Nakba ! 
 
Pour terminer, excusez ce très long réquisitoire car l'heure est grave et les crimes impunis de l'Etat hébreu semblent sans fin !!

Des abominables crimes de guerre et des horribles crimes contre l'humanité !

 
Hafid Fassi Fihri 





Hafid Fassi fihri
Hafid Fassi Fihri est un journaliste atypique , un personnage hors-normes . Ce qu'il affectionne,... En savoir plus sur cet auteur
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