Continuité d’un leadership technique et diplomatique
La réélection du Maroc n’est pas un simple symbole : elle s’inscrit dans la continuité d’une action diplomatique active et d’un engagement opérationnel déjà visible lors de la présidence marocaine du Conseil d’administration en 2024. À Rome, quatre sièges attribués à l’Afrique ont été pourvus — le Maroc, la République démocratique du Congo, l’Angola et la Tanzanie — après le retrait de la candidature algérienne peu avant le scrutin. Ces résultats, confirmés par les communiqués officiels et les médias, traduisent la confiance des États partenaires dans la capacité du Royaume à contribuer aux décisions stratégiques du PAM.
Enjeux pour le Maroc et retombées pour le continent
Au-delà de la vitrine diplomatique, la présence marocaine au Conseil du PAM offre des marges d’influence concrètes : orientation des priorités d’aide, plaidoyer pour des instruments de financement ciblés, et promotion de partenariats techniques nord-sud et sud-sud. Pour le Maroc, c’est aussi l’opportunité d’appuyer des projets qui renforcent l’autonomie alimentaire des pays africains par exemple, appui aux filières locales ou transfert de technologies d’irrigation moins consommatrices d’eau.
Pour l’Afrique, la configuration élargie des représentants (RDC, Angola, Tanzanie et Maroc) peut favoriser des convergences régionales utiles face aux chocs climatiques et aux crises alimentaires récurrentes. Reste à traduire les positions politiques en engagements financiers et en renforcement institutionnel sur le terrain : sans montants dédiés ni renforcement des capacités, le discours sur la résilience restera partiellement performatif.
La réélection du Maroc au Conseil d’administration du PAM est une reconnaissance diplomatique et un levier stratégique. La véritable mesure du succès sera cependant pratique : transformer les orientations validées à Rome en investissements ciblés, projets durables et capacités renforcées sur le continent. C’est là que se jouera, pour Rabat et ses partenaires africains, l’efficacité réelle d’un mandat dont les ambitions sont désormais connues.












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