Par Mohammed Yassir Mouline
Mais ceux qui croient, dans les partis et les cercles politiques, que tout est revenu à la normale se trompent...
Le discours royal n’est pas une conclusion, c’est une relance… Il corrige le cap, réoriente le développement, redonne sens à la notion de responsabilité… Ce n’est pas la chute d’un gouvernement qu’il annonce, mais la fin d’un cycle… celui des mots creux, des plans sans évaluation, des institutions en roue libre…
SM Le Roi a tracé une ligne nette… le temps des promesses est révolu, celui des résultats commence… Il appelle à un développement territorial fondé sur la justice sociale, l’équité et la proximité, loin des diagnostics sans lendemain… Le Maroc a besoin d’infrastructures spectaculaires, mais aussi de résultats tangibles dans la vie quotidienne, surtout dans les régions marginalisées.
Or, le discours d’ouverture du Parlement n’a pas été une réponse politique classique... Il fut, au contraire, une inflexion de trajectoire, un recentrage du modèle marocain autour du concret, de la proximité et du résultat… SM Le Roi Mohammed VI a, d’une voix calme mais ferme, refermé l’ère des plans théoriques et des promesses ministérielles qui ne changent rien au quotidien des Marocains… Son appel à un « nouveau souffle du développement territorial » n’est pas un slogan… c’est une réorientation structurelle…
Le message de SM Le Roi est clair… le Maroc du XXIᵉ siècle ne se mesurera plus au nombre de routes ou de zones industrielles inaugurées, mais à la capacité de ses institutions à transformer la vie ordinaire… celle des jeunes, des ouvriers, des enseignants, des habitants des provinces oubliées… Ce basculement du discours vers l’action traduit une volonté de maturité… celle d’un État qui n’attend plus de ses élites qu’elles commentent, mais qu’elles exécutent, évaluent et rendent des comptes…
Dans cette logique, la Génération Z n’a pas crié dans le vide… Son mouvement, souvent perçu comme brouillon ou apolitique, a en réalité mis à nu le décalage entre les ambitions du pays et la lenteur de son appareil politique… En perturbant le confort des partis, elle a ouvert une brèche dans la conscience nationale… celle d’une société qui ne croit plus aux discours, mais exige des preuves… Et la monarchie, fidèle à sa lecture fine du terrain, a saisi le signal… Non pas pour céder à la pression, mais pour réorienter la marche du pays… passer d’une gouvernance de projets à une gouvernance de résultats…
La nouvelle génération a donné le signal, et la monarchie l’a saisi avec intelligence… Ce qu’il faut changer, ce n’est pas le gouvernement, car son temps est passé, elle n’est plus qu’un exécutif de gestion courante, mais le système électoral lui-même… il faut des élections libres et transparentes, des candidats compétents sur le plan scientifique et politique, conscients du fonctionnement du Parlement et des collectivités territoriales… Il faut en finir avec les « créatures électorales » qui achètent les voix pour 200 dirhams, et avec les dinosaures politiques qui monopolisent les circonscriptions à coups de moyens illégitimes…
Dans ce nouveau paradigme, les priorités sont claires… Éradiquer le clientélisme et le commerce des voix qui gangrènent la démocratie locale… Remplacer les « créatures électorales » par des responsables compétents, formés, conscients de leur rôle… Réconcilier les citoyens avec leurs institutions, non pas à travers la communication, mais par l’efficacité, la transparence et la proximité…
En somme, le Maroc du concret ne sera pas un slogan, mais un test… celui de la capacité du pays à aligner sa gouvernance sur les attentes de sa jeunesse… La monarchie a donné le ton exécutif, la jeunesse a rappelé le tempo… il appartient désormais à la classe politique d’accorder sa partition...
Car dans ce dialogue silencieux entre le trône et la rue, une vérité émerge… le Maroc n’a plus besoin de promesses, mais de preuves… Et cette fois, SM Le Roi a décidé que la patience du pays ne se mesurera plus en années de discours, mais en résultats tangibles…
La monarchie, en écho à l’impatience de la jeunesse, appelle à une maturité politique et institutionnelle… passer de la logique du projet à celle de la responsabilité, de la communication à l’évaluation, du slogan à l’action… La Génération Z a donné le signal, SM Le Roi a fixé la direction… il ne reste plus qu’au pays de marcher…
Par Mohammed Yassir Mouline












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