Quand la communication de Macron déraille en plein voyage officiel
L’image d’un couple présidentiel crispé, au sortir d’un événement officiel à Hanoï, le dimanche 25 mai 2025, n’aurait pu rester qu’une vidéo virale de plus sur les réseaux. Mais en tentant d’atténuer l’embarras par une communication floue, voire maladroite, l’Élysée a une nouvelle fois ravivé les critiques sur la gestion de l’image présidentielle sous Emmanuel Macron. La scène, filmée par un passant, montre Brigitte Macron jetant un regard glacial à son mari avant de lui asséner un geste sec du bras. Le président, lui, semble médusé. De quoi nourrir les commentaires, les interprétations et les rumeurs. L'Élysée a dans un premier temps démenti l'originalité de la vidéo.
Plutôt que de clarifier immédiatement et sobrement, l'Élysée a livré une nouvelle version pour le moins bancale, évoquant auprès de franceinfo un moment de « décompression » après une séquence officielle « très éprouvante » pour la Première dame. L’explication, apparue dès le lendemain, n’a cependant pas suffi à désamorcer les réactions en chaîne sur les réseaux. D’autant que le ton employé, presque désinvolte, a semblé décalé face aux images captées.
Ce n’est pas la première fois que l’Élysée semble improviser sa communication face à des séquences imprévues. On se souvient de la vidéo polémique récente aussi, où un sachet blanc, rapidement accusé à tort d’être de la cocaïne, avait enflammé les réseaux. Là encore, le silence initial, puis la communication désorganisée, avaient contribué à amplifier la rumeur. Même une simple explication factuelle aurait pu désamorcer l’emballement. À chaque fois, des démentis tardifs, des changements de ton, voire des contradictions internes, ont laissé l’opinion dans le flou.
Le problème n’est pas tant la vidéo en soi – après tout, tous les couples ont leurs tensions – mais l’incapacité de l’Élysée à gérer ce type de situation avec transparence, cohérence et rapidité. À force de multiplier les versions ou de minimiser des faits devenus publics, le pouvoir présidentiel alimente une défiance déjà bien installée.
Emmanuel Macron, qui avait fait de la maîtrise de la communication une marque de fabrique, semble aujourd’hui dépassé par les logiques virales et l’exigence de sincérité immédiate. À l’heure des réseaux sociaux, la com’ ne peut plus se permettre de naviguer à vue. Elle doit, plus que jamais, privilégier la clarté plutôt que la stratégie.