Le chiffre parle de lui-même : 25,8 millions de dirhams, c’est une sacrée mise pour booster le 7e art sur le territoire.

Parmi ces rendez-vous, le Festival international du film de Marrakech (FIFM) capte la plus grosse part du gâteau avec 12 millions DH.

Son aura est telle que les projecteurs du monde entier s’y braquent chaque fin d’année, transformant la ville ocre en capitale glamour du cinéma.

Juste derrière, le Festival national du film de Tanger, qui célèbre fièrement la production marocaine, reçoit 7,5 millions DH. Un vrai coup de boost pour cette vitrine locale qui met à l’honneur nos talents, nos histoires et notre identité culturelle.

Et puis, il y a ces festivals plus petits, parfois nichés dans des coins inattendus : le Festival du film transsaharien de Zagora, le Festival maghrébin d’Oujda, ou encore Ciné-Plage Harhoura qui renaît de ses cendres avec une aide précieuse.

Ce qui fait plaisir, c’est cette diversité. Le CCM ne met pas tous ses œufs dans le même panier : il y a les poids lourds, ceux qui font briller le Maroc sur la scène internationale, mais aussi ces festivals confidentiels qui, à leur échelle, font bouger les lignes, encouragent la création locale, et rapprochent le cinéma des régions.

Dans un pays où raconter des histoires est presque un art de vivre, ces événements sont plus que des projections — ce sont des rendez-vous avec l’identité marocaine, avec ses rêves, ses défis, ses multiples voix.

C’est un peu comme si El Majdoub rencontrait Stromae sur un tapis rouge à la Kasbah. Et entre les dunes et les médinas, les festivals sont là pour rappeler que le Maroc n’est pas qu’une carte postale, mais un territoire vivant et créatif.

Alors, faut-il courir au cinéma, coller ses yeux sur le grand écran et s’imprégner de ces rendez-vous culturels ? Clairement, oui.

Ces festivals sont une fenêtre ouverte sur un Maroc multiple, moderne et fier de ses racines. Un cinéma qui ne se contente pas de raconter des histoires, mais qui les vit, les partage, les fait vibrer. À l’image du pays lui-même, riche de contrastes et d’énergie.

Le pari du CCM est audacieux : faire du cinéma un vecteur de lien et d’émotion pour tous. Reste à voir si la magie opérera à chaque festival, dans chaque ville, dans chaque salle.

Mais une chose est sûre, cette pluie de dirhams sur nos festivals est une pluie d’espoir pour le cinéma marocain.