D’après les chiffres publiés récemment par la CIA dans « The World Factbook », le Maroc affiche un taux de consommation de tabac global de 12,3 % en 2025.

Ce chiffre le place au 111e rang mondial, bien loin derrière des pays très fumeurs comme la Birmanie ou l’Indonésie.

Mais l’écart est énorme entre hommes et femmes : presque 24 % des hommes fument, contre à peine 0,9 % chez les femmes. Ce déséquilibre illustre bien les particularités sociales, culturelles et religieuses du pays.

Dans le paysage africain, le Maroc se place 14e, derrière l’Égypte (25,8 %) mais devant la Namibie ou la Zambie.

Au Maghreb, il est devancé par l’Algérie et la Tunisie. À noter aussi que la consommation baisse doucement chez nous, un signe encourageant.

Si ce taux modéré semble positif, il cache une réalité plus complexe. Le marché noir du tabac est toujours très actif, proposant des cigarettes à bas prix qui attirent particulièrement les jeunes et les populations vulnérables.

La prévention et les programmes d’aide à l’arrêt sont encore trop limités, faute d’accès facile et d’une couverture médicale suffisante.

Un vrai problème quand on sait que le tabac tue des milliers de Marocains chaque année et coûte cher à l’économie — 5 milliards de dirhams selon le ministre de la Santé, Amine Tahraoui.

Les autorités soulignent l’urgence de renforcer la lutte contre le tabac. Le ministre Tahraoui a insisté sur la gravité du problème en Chambre des représentants, appelant à des mesures plus fortes.

Sur les réseaux sociaux, les débats sont vifs : certains jeunes dénoncent le manque d’infos et la facilité d’accès aux cigarettes de contrebande, d’autres mettent en avant les campagnes de sensibilisation insuffisantes dans les écoles.

La tendance à la baisse est un point positif, mais le Maroc doit accélérer ses efforts.

Surveillance du marché noir, campagnes plus percutantes, soutien aux fumeurs qui veulent arrêter… c’est le moment ou jamais pour passer à la vitesse supérieure.

On garde l’œil sur la suite : comment le gouvernement et la société vont-ils relever ce défi majeur de santé publique dans les années qui viennent ?