Par Mohammed Yassir Mouline
Lors d'une journée ensoleillée à Moscou, au cœur des célébrations de la "Fête de la Victoire" que la Russie tient à transformer en un spectacle de force et d'alliances, des dirigeants d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine échangeaient des sourires au premier rang. Les caméras du monde entier étaient là. Poutine était là. Les alliés - les vrais - étaient là. Mais Abdelmadjid Tebboune ? Il n'était même pas au second rang. Il était là, à sa place habituelle : derrière l'écran…
Le président algérien a suivi l'événement depuis le palais d'El Mouradia, comme s'il regardait un mariage auquel il n'avait pas été invité, bien qu'il ait envoyé des cadeaux et des félicitations pendant des années et qu'il ait chanté l'hymne à "la Russie, mère nourricière" à qui voulait l'entendre…
Mais, comme dans la vie, il en est de même en géopolitique : personne n'aime la personne qui exagère son admiration sans être utile concrètement. Moscou n'a pas prêté attention à Tebboune, ni pour sa loyauté télévisée, ni pour les poèmes d'amour qu'il déclame dans les médias officiels, ni même pour les contrats d'armement qui n'ont pas dépassé le niveau des photos commémoratives.
Le message était clair dans son silence : nous ne récompensons pas ceux qui applaudissent de loin, mais ceux qui participent concrètement au jeu. Les mercenaires ne récoltent pas le respect... juste le salaire, s'il existe…
Et ici se pose le grand paradoxe. L'Algérie - sous la direction de Tebboune - essaie de se positionner comme un allié de la Russie, comme une voix "alternative" à l'Occident, comme une tribune de résistance. Mais elle échoue à jouer un rôle effectif ou concret sur les terrains d'influence. Elle n'est ni un allié militaire fiable, ni un partenaire économique de poids, ni même un acteur diplomatique capable d'influencer les dossiers africains ou moyen-orientaux…
Le monde d'aujourd'hui n'est pas régi par les discours, mais par les cartes de gaz, les voies maritimes et les drones... Et Tebboune, immergé dans les slogans des années 60, croit encore que les positions se mesurent aux déclarations officielles et au nombre d'applaudissements dans le journal télévisé de 20 heures…
La présence symbolique... où les États sont mesurés à leur vraie taille
Exclue des commémorations à Moscou pour le 80ème anniversaire de la conclusion de la guerre contre les nazis par son prétendu partenaire historique, l'Algérie subit une humiliation diplomatique considérable… Écartée du très symbolique «Jour de la Victoire» à Moscou, elle réalise que la Russie ne la perçoit plus comme une amie ou une alliée. Cela constitue une nouvelle humiliation géopolitique pour un régime isolé, méfiant, impulsif, qui a perdu sa direction et toute crédibilité sur la scène internationale…
En accueillant avec solennité le maréchal libyen Khalifa Haftar, adversaire acharné de Tebboune qui a multiplié les déclarations virulentes à son encontre, ainsi que le burkinabé Ibrahim Traoré, membre essentiel du trio sahélien (aux côtés du Mali et du Niger) en conflit diplomatique manifeste avec Alger – avec rappel d’ambassadeurs –, Vladimir Poutine affiche sans ambiguïté son soutien au camp adverse…
L'absence de Tebboune du premier rang à Moscou n'était pas juste une erreur protocolaire, mais une projection politique. Un message codé qui dit : "Nous connaissons votre taille, ne vous gonflez pas trop". Le monde voit l'Algérie aujourd'hui comme un État en attente : en attente d'une invitation, en attente d'une reconnaissance, en attente d'un moment de gloire qui ne vient pas. Et pendant ce temps, elle distribue du lait subventionné dans des sachets plastiques portant un prix officiel, comme si elle rassurait le peuple que l'État est toujours "debout". Mais la vérité ? La diplomatie algérienne n'a jamais été plus courbée qu'aujourd'hui…
Le président algérien a suivi l'événement depuis le palais d'El Mouradia, comme s'il regardait un mariage auquel il n'avait pas été invité, bien qu'il ait envoyé des cadeaux et des félicitations pendant des années et qu'il ait chanté l'hymne à "la Russie, mère nourricière" à qui voulait l'entendre…
Mais, comme dans la vie, il en est de même en géopolitique : personne n'aime la personne qui exagère son admiration sans être utile concrètement. Moscou n'a pas prêté attention à Tebboune, ni pour sa loyauté télévisée, ni pour les poèmes d'amour qu'il déclame dans les médias officiels, ni même pour les contrats d'armement qui n'ont pas dépassé le niveau des photos commémoratives.
Le message était clair dans son silence : nous ne récompensons pas ceux qui applaudissent de loin, mais ceux qui participent concrètement au jeu. Les mercenaires ne récoltent pas le respect... juste le salaire, s'il existe…
Et ici se pose le grand paradoxe. L'Algérie - sous la direction de Tebboune - essaie de se positionner comme un allié de la Russie, comme une voix "alternative" à l'Occident, comme une tribune de résistance. Mais elle échoue à jouer un rôle effectif ou concret sur les terrains d'influence. Elle n'est ni un allié militaire fiable, ni un partenaire économique de poids, ni même un acteur diplomatique capable d'influencer les dossiers africains ou moyen-orientaux…
Le monde d'aujourd'hui n'est pas régi par les discours, mais par les cartes de gaz, les voies maritimes et les drones... Et Tebboune, immergé dans les slogans des années 60, croit encore que les positions se mesurent aux déclarations officielles et au nombre d'applaudissements dans le journal télévisé de 20 heures…
La présence symbolique... où les États sont mesurés à leur vraie taille
Exclue des commémorations à Moscou pour le 80ème anniversaire de la conclusion de la guerre contre les nazis par son prétendu partenaire historique, l'Algérie subit une humiliation diplomatique considérable… Écartée du très symbolique «Jour de la Victoire» à Moscou, elle réalise que la Russie ne la perçoit plus comme une amie ou une alliée. Cela constitue une nouvelle humiliation géopolitique pour un régime isolé, méfiant, impulsif, qui a perdu sa direction et toute crédibilité sur la scène internationale…
En accueillant avec solennité le maréchal libyen Khalifa Haftar, adversaire acharné de Tebboune qui a multiplié les déclarations virulentes à son encontre, ainsi que le burkinabé Ibrahim Traoré, membre essentiel du trio sahélien (aux côtés du Mali et du Niger) en conflit diplomatique manifeste avec Alger – avec rappel d’ambassadeurs –, Vladimir Poutine affiche sans ambiguïté son soutien au camp adverse…
L'absence de Tebboune du premier rang à Moscou n'était pas juste une erreur protocolaire, mais une projection politique. Un message codé qui dit : "Nous connaissons votre taille, ne vous gonflez pas trop". Le monde voit l'Algérie aujourd'hui comme un État en attente : en attente d'une invitation, en attente d'une reconnaissance, en attente d'un moment de gloire qui ne vient pas. Et pendant ce temps, elle distribue du lait subventionné dans des sachets plastiques portant un prix officiel, comme si elle rassurait le peuple que l'État est toujours "debout". Mais la vérité ? La diplomatie algérienne n'a jamais été plus courbée qu'aujourd'hui…