Si vous pensiez que le Maroc ne réservait ses surprises qu’au couscous ou aux festivals, détrompez-vous.

À quelques kilomètres de Tanalt, dans la région de Chtouka Aït Baha, un chercheur marocain, Ahmed Taheri, a mis la main sur une célébrité… mais en version miniature.

Cette nouvelle espèce de fourmi, baptisée Temnothorax lailae, n’a pas encore son compte Instagram, mais elle fait déjà parler d’elle dans le monde scientifique.

Avec sa couleur sombre et son petit corps sculpté finement, T. lailae est taillée pour les environnements froids et les altitudes élevées de l’Anti-Atlas.

Impossible de la distinguer à l’œil nu : il a fallu analyser 527 spécimens de 170 sites différents à travers le bassin méditerranéen pour confirmer sa singularité. Oui, la patience et un bon microscope font parfois mieux que n’importe quel détective Netflix. 

Ahmed Taheri et son équipe internationale ont bossé comme des pros pour trier, mesurer et analyser chaque spécimen.

Le résultat ? La confirmation d’une nouvelle espèce qui propulse le Maroc juste derrière la Turquie en matière de diversité des fourmis méditerranéennes.

Avec ce petit exploit, notre pays compte désormais sept espèces de Temnothorax rottenbergii, un record pour l’Afrique du Nord.

Mais derrière ces chiffres, il y a une vraie morale pop : la science peut parfois vous surprendre là où vous vous y attendez le moins.

Un brin de curiosité, un microscope, et paf ! Une fourmi passe de l’anonymat à la célébrité. Et tout ça, sans jamais chanter dans un clip TikTok.

T. lailae ne restera pas juste une anecdote de labo. Sa découverte montre que le Maroc a tout pour devenir le QG de la biodiversité méditerranéenne.

Alors, la prochaine fois que vous marcherez à Tanalt ou dans les hauteurs de l’Anti-Atlas, ouvrez l’œil.

Ce qui semble insignifiant pourrait bien être la prochaine star du web. Et souvenez-vous : parfois, même les plus petites créatures peuvent faire le buzz.