A cet effet, l’on précise que les cours du phosphate brut sont restés inchangés à 320 dollars la tonne en septembre, marquant une envolée de 81 % depuis début 2022 et de 117 % sur un an.

Et ce, au moment où ceux du DAP sont demeurés, quasi-stables à 752 dollars la tonne en septembre, marquant un repli de 21 % depuis leur pic d’avril et une hausse de 17 % en glissement annuel.

Globalement, sur les neuf premiers mois de 2022, les cours du phosphate brut et du DAP ont enregistré des hausses respectives de 127 % et 43 % en glissement annuel.

La DEPF, attribue ce renchérissement à un certain nombre de facteurs, dont la hausse de la demande, notamment de l’Inde et des pays d’Amérique latine et l’impact des restrictions sur les exportations de la Chine et de la Russie, deux principaux fournisseurs de phosphates.

A ce titre, la DEPF rappelle que l’Inde, plus grand importateur mondial de DAP, continue de soutenir les importations pour assurer un approvisionnement intérieur adéquat. Il avait annoncé en avril 2022 une augmentation des subventions couvrant 3 millions de tonnes de DAP.

Et ce, au moment où, d’une part, la Chine avait suspendu ses exportations de DAP jusqu’en juin 2022, avant de les soumettre à un système de quotas, pour garantir la disponibilité intérieure, réduisant ainsi considérablement l’offre mondiale.

Et d’autre part, la Russie avait imposé des restrictions sur les exportations d’engrais jusqu’en juin 2022, supprimant ainsi près de 15 % de l’approvisionnement mondial.

En termes de perspectives, la DEPF se prononce : Le marché des phosphates demeure confronté à des incertitudes liées tant à l’offre, notamment chinoise et russe, qu’à l’évolution des prix énergétiques et agricoles.