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Veronika Ertl : La région Mena très exposée au stress hydrique aiguë


Lors d'une conférence organisée par l'Alliance des Ingénieurs Istiqlaliens, en collaboration avec la Fondation Konrad-Adenauer au Maroc, sur le thème provocateur "La guerre de l'eau : le stress hydrique, qui gagnera", Nizar Baraka a partagé des données cruciales sur la situation hydrique et a souligné les interventions urgentes du gouvernement.



​​La guerre de l'eau : contre le stress hydrique, qui gagnera ?

Dans une démarche résolue pour contrer l'exploitation excessive des aquifères, le ministre de l'Équipement et de l'Eau a proclamé, lors d'un échange dynamique, l'initiative d'installer des compteurs sur chaque puits à travers le Royaume, visant une gestion précise et responsable de l'eau souterraine.

Face à la révélation alarmante que 80% des puits sont non conformes à la législation, le ministre a dévoilé un projet de loi visant à légaliser ces puits sous réserve de l'installation de compteurs, permettant ainsi un suivi rigoureux de l'utilisation de l'eau. Cette mesure s'accompagne d'une obligation pour les propriétaires de sécuriser ces puits pour prévenir tout risque d'accident.

Il a mis en lumière la gravité du réchauffement climatique, avec une hausse des températures au Maroc atteignant 1,8°C, dépassant les seuils critiques des Accords de Paris et de Marrakech. L'exemple frappant d'El Jadida, où la température a grimpé de 8°C au-dessus de la normale, illustre l'urgence de la situation.

Le ministre a également exposé une diminution dramatique des précipitations, avec une réduction de 58% par rapport à l'année précédente, et une couverture neigeuse réduite à une fraction de sa moyenne habituelle, signalant une crise imminente de l'eau.

Avec une disponibilité d'eau par habitant en chute libre, passant de 2,560 m3 à environ 600 m3 annuellement, et une distribution inégale des ressources en eau, le ministre a alarmé sur la consommation excessive d'eau, principalement due à l'agriculture, mettant en péril les réserves futures.

Dans le cadre du plan d'urgence, le ministre a vanté les infrastructures hydrauliques du pays, incluant 153 barrages et 15 stations de dessalement, comme fondamentaux à la stratégie nationale d'eau, sous l'égide du Roi Mohammed VI. Cette stratégie vise une gestion intégrée et durable de l'eau, en anticipant les défis climatiques et en mobilisant tous les acteurs concernés.

Il a souligné l'importance de briser les cycles traditionnels par des mesures à court terme qui servent des objectifs à long terme, comme l'accélération de la construction de barrages et l'optimisation du réseau hydrique, essentiels pour éviter des pénuries d'eau critiques.

Le ministre a également mis l'accent sur l'augmentation significative du dessalement de l'eau de mer, visant à couvrir 50% des besoins en eau potable des zones côtières à un coût réduit grâce aux énergies renouvelables, et sur l'utilisation accrue des eaux usées pour alléger la pression sur les ressources en eau douce.

Cette approche globale et proactive souligne l'engagement du gouvernement à assurer une gestion durable de l'eau, impliquant tous les secteurs de la société dans la conservation de cette ressource essentielle.
Mercredi 28 Février 2024



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