L’aspiration à la souveraineté numérique
Le Maroc a déjà franchi des étapes importantes :
- Infrastructure : projets de data centers souverains alimentés en énergies renouvelables, renforçant la localisation des données sensibles.
- Identité numérique nationale : généralisation de la CNIe et des services associés (« Mon Identité Numérique »), pierre angulaire de l’authentification en ligne.
- Écosystème local : initiatives de systèmes d’exploitation « made in Morocco », places de marché cloud souveraines et renforcement de la DGSSI et du maCERT.
Ces démarches visent à réduire la dépendance aux fournisseurs étrangers et à mieux protéger les données stratégiques. L’idée d’un environnement numérique souverain, accessible en arabe et en amazigh, correspond à une double exigence : la sécurité et l’inclusion.
- Infrastructure : projets de data centers souverains alimentés en énergies renouvelables, renforçant la localisation des données sensibles.
- Identité numérique nationale : généralisation de la CNIe et des services associés (« Mon Identité Numérique »), pierre angulaire de l’authentification en ligne.
- Écosystème local : initiatives de systèmes d’exploitation « made in Morocco », places de marché cloud souveraines et renforcement de la DGSSI et du maCERT.
Ces démarches visent à réduire la dépendance aux fournisseurs étrangers et à mieux protéger les données stratégiques. L’idée d’un environnement numérique souverain, accessible en arabe et en amazigh, correspond à une double exigence : la sécurité et l’inclusion.
Souverain ne veut pas dire invulnérable
Une telle solution end-to-end réduirait certains risques, notamment :
- La dépendance technologique, en gardant la maîtrise des codes sources et des architectures.
- Le contrôle juridique, grâce à l’hébergement local et à la protection des données dans le cadre marocain.
- L’appropriation citoyenne, par des interfaces en langues nationales qui réduisent les erreurs humaines.
Mais il serait illusoire de croire qu’un système « 100 % marocain » deviendrait automatiquement invulnérable. Toute pile logicielle et matérielle peut comporter des vulnérabilités, des bugs ou des failles non détectées. De plus, la menace ne vient pas seulement du code : elle se cache dans la chaîne d’approvisionnement, l’ingénierie sociale, le manque de formation des utilisateurs et les attaques zero-day.
- La dépendance technologique, en gardant la maîtrise des codes sources et des architectures.
- Le contrôle juridique, grâce à l’hébergement local et à la protection des données dans le cadre marocain.
- L’appropriation citoyenne, par des interfaces en langues nationales qui réduisent les erreurs humaines.
Mais il serait illusoire de croire qu’un système « 100 % marocain » deviendrait automatiquement invulnérable. Toute pile logicielle et matérielle peut comporter des vulnérabilités, des bugs ou des failles non détectées. De plus, la menace ne vient pas seulement du code : elle se cache dans la chaîne d’approvisionnement, l’ingénierie sociale, le manque de formation des utilisateurs et les attaques zero-day.
Les conditions d’une vraie résilience
Pour que la souveraineté numérique marocaine devienne une réalité opérationnelle et non un simple slogan, il faut une approche systémique, combinant :
- Maîtrise de la chaîne d’approvisionnement : inventaire détaillé des composants (SBOM), audits indépendants et sécurisation du cycle de vie logiciel.
- Sécurité matérielle : intégration de « roots of trust », démarrage sécurisé (Secure Boot) et contrôle des firmwares.
- Défense en profondeur : patch management rigoureux, segmentation des réseaux, sauvegardes immuables et tests de reprise réguliers.
- Surveillance continue : centres de sécurité opérationnels (SOC) régionaux connectés au maCERT pour une détection 24/7.
- Appropriation citoyenne : interfaces en arabe et amazigh, campagnes de sensibilisation multilingues et formation adaptée aux réalités locales.
- Recherche et innovation : encourager les universités et startups marocaines à développer des briques critiques (SGBD, middleware, protocoles sécurisés).
- Maîtrise de la chaîne d’approvisionnement : inventaire détaillé des composants (SBOM), audits indépendants et sécurisation du cycle de vie logiciel.
- Sécurité matérielle : intégration de « roots of trust », démarrage sécurisé (Secure Boot) et contrôle des firmwares.
- Défense en profondeur : patch management rigoureux, segmentation des réseaux, sauvegardes immuables et tests de reprise réguliers.
- Surveillance continue : centres de sécurité opérationnels (SOC) régionaux connectés au maCERT pour une détection 24/7.
- Appropriation citoyenne : interfaces en arabe et amazigh, campagnes de sensibilisation multilingues et formation adaptée aux réalités locales.
- Recherche et innovation : encourager les universités et startups marocaines à développer des briques critiques (SGBD, middleware, protocoles sécurisés).
Un horizon stratégique, pas un mythe
Le Maroc dispose déjà de compétences, d’institutions et d’initiatives prometteuses. Mais une « solution souveraine intégrale » reste un horizon stratégique plus qu’une réalité immédiate. La véritable souveraineté ne se réduit pas à fabriquer chaque composant localement ; elle consiste à bâtir un écosystème résilient, capable d’anticiper, de détecter et de répondre aux attaques, tout en favorisant l’inclusion numérique et linguistique.
L’enjeu est clair : dans un monde où « tout le monde est potentiellement la cible des cybercriminels », comme le rappelle Jean-Yves Marion, la souveraineté numérique marocaine doit s’enraciner dans une vision systémique — mêlant technologie, gouvernance, culture et éducation. C’est à cette condition que le Royaume pourra conjuguer sécurité, autonomie et confiance, et tracer sa propre voie à l’ère de l’intelligence artificielle et du numérique globalisé.
Par Dr Az-Eddine Bennani
L’enjeu est clair : dans un monde où « tout le monde est potentiellement la cible des cybercriminels », comme le rappelle Jean-Yves Marion, la souveraineté numérique marocaine doit s’enraciner dans une vision systémique — mêlant technologie, gouvernance, culture et éducation. C’est à cette condition que le Royaume pourra conjuguer sécurité, autonomie et confiance, et tracer sa propre voie à l’ère de l’intelligence artificielle et du numérique globalisé.
Par Dr Az-Eddine Bennani












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