Par Adnane Benchakroun
Il y a des moments dans la vie où l’on se rend compte que le temps est la ressource la plus précieuse qui soit. Un bien que l'on ne peut ni stocker ni récupérer, une monnaie qui s’échange à chaque instant, sans retour possible. En vieillissant, on en prend conscience de plus en plus : chaque jour qui passe, chaque heure qui s'égrène, c’est un pas de plus vers une fin inéluctable. Et alors, il devient essentiel de redéfinir nos priorités, de faire le ménage dans notre quotidien et de ne plus consacrer notre énergie à des choses ou à des personnes qui ne la méritent pas.
Il y a quelques années encore, je donnais mon temps avec une générosité un peu naïve. Les invitations, les demandes d’aide, les heures passées à écouter des personnes qui, au fond, ne partageaient pas cette même énergie en retour, tout cela semblait naturel. Mais avec le temps, cette abondance de temps offerte sans mesure a pris un goût amer. Le fait de se rendre compte que, parfois, ce que l’on donne ne trouve jamais de retour, ni de reconnaissance, ni même de compréhension. Un vide dans lequel on s'enfonce lentement.
Et puis, un jour, tout change. On prend du recul, on observe ce qui nous entoure. C’est comme si une clarté nouvelle s'était imposée. On s'aperçoit alors que certains moments de notre existence ont été gaspillé, qu’on a laissé des individus ou des situations envahir nos pensées et notre énergie, sans même qu’ils n’en aient conscience ou qu’ils n’en aient l’intention. L’envie de s’investir disparaît alors, comme un souffle qui s’éteint tout doucement.
Je n’ai plus envie de donner du temps à ceux qui ne le méritent pas. À ceux qui prennent, sans jamais rien offrir en retour, à ceux qui se nourrissent de notre attention et de notre présence sans jamais s’interroger sur la valeur que cela représente. Il y a une forme de respect de soi qui émerge de cette décision. L’idée que chaque minute de ma vie doit être placée là où elle compte réellement, là où elle est nourrie par une relation sincère, par un échange équitable. Ce n’est pas un acte de froideur, bien au contraire, c’est un acte d’amour-propre. C’est reconnaître que mon temps est précieux, qu’il n’est pas infini et que, finalement, ce que je choisis d’en faire doit avoir du sens.
Cela ne signifie pas que je me coupe du monde, bien sûr. Mais il y a une différence fondamentale entre être disponible et être submergé. Il y a une ligne invisible entre être présent pour les autres et se laisser happer par leurs demandes, leurs besoins, leurs attentes qui n’ont aucune réciprocité. Je ne parle pas ici des relations profondes et des engagements sincères, mais de toutes ces interactions superficielles, ces personnes qui nous sollicitent sans aucune prise de conscience de ce qu’elles exigent, de ce qu’elles consomment de nous.
J’ai aussi compris que cette décision de ne plus offrir mon temps à tout vent était, en réalité, un acte de responsabilisation. Non seulement envers moi-même, mais aussi envers ceux qui, réellement, méritent une part de mon énergie. Ceux qui sont là, avec qui la relation est équilibrée, enrichissante, nourrissante. Il ne s’agit pas de réduire la portée de nos relations humaines, mais de les concentrer là où elles ont un véritable impact. Donner du temps, c’est offrir une partie de soi-même, et je refuse désormais de le gaspiller là où il n’est pas apprécié.
Cette prise de conscience n’est pas une forme de renoncement à la bienveillance ou à la générosité. C’est au contraire un acte de rééquilibrage. Parce qu’on ne peut pas donner de manière illimitée sans se vider de soi-même. Je choisis de m’entourer de personnes qui savent apprécier la valeur du temps partagé, qui comprennent qu’être présent pour l’autre est un privilège et non une obligation. Ces moments-là deviennent alors plus rares, mais infiniment plus précieux.
Je pense aussi que cette décision de mieux choisir à qui on donne notre temps a un impact profond sur la qualité de notre propre vie. Moins de stress, moins de frustration, moins de relations superficielles. Plus de temps pour ce qui compte réellement : se recentrer, se ressourcer, cultiver ce qui nous nourrit réellement, que ce soit des relations humaines sincères, des moments de réflexion personnelle ou des activités qui nous apportent de la joie.
Certes, il est toujours difficile de se détacher de certains liens, de certaines obligations, de certaines attentes sociales. Mais au fond, ce n’est qu’en apprenant à dire non que l’on peut véritablement dire oui à soi-même. À ses propres besoins, à ses propres envies. Ce n’est qu’en redéfinissant nos priorités que l’on peut enfin retrouver ce souffle de liberté qui permet de choisir comment occuper ses journées, ses heures, ses minutes.
Il est temps de libérer mon temps pour des moments plus authentiques, pour des rencontres plus sincères, pour des expériences qui nourrissent mon âme. Et surtout, il est temps d’apprendre à préserver mon énergie pour ce qui en vaut la peine. Parce que, au fond, c’est ça qui compte : le temps qu’on choisit d’offrir à ceux qui savent réellement l’apprécier.
Il y a quelques années encore, je donnais mon temps avec une générosité un peu naïve. Les invitations, les demandes d’aide, les heures passées à écouter des personnes qui, au fond, ne partageaient pas cette même énergie en retour, tout cela semblait naturel. Mais avec le temps, cette abondance de temps offerte sans mesure a pris un goût amer. Le fait de se rendre compte que, parfois, ce que l’on donne ne trouve jamais de retour, ni de reconnaissance, ni même de compréhension. Un vide dans lequel on s'enfonce lentement.
Et puis, un jour, tout change. On prend du recul, on observe ce qui nous entoure. C’est comme si une clarté nouvelle s'était imposée. On s'aperçoit alors que certains moments de notre existence ont été gaspillé, qu’on a laissé des individus ou des situations envahir nos pensées et notre énergie, sans même qu’ils n’en aient conscience ou qu’ils n’en aient l’intention. L’envie de s’investir disparaît alors, comme un souffle qui s’éteint tout doucement.
Je n’ai plus envie de donner du temps à ceux qui ne le méritent pas. À ceux qui prennent, sans jamais rien offrir en retour, à ceux qui se nourrissent de notre attention et de notre présence sans jamais s’interroger sur la valeur que cela représente. Il y a une forme de respect de soi qui émerge de cette décision. L’idée que chaque minute de ma vie doit être placée là où elle compte réellement, là où elle est nourrie par une relation sincère, par un échange équitable. Ce n’est pas un acte de froideur, bien au contraire, c’est un acte d’amour-propre. C’est reconnaître que mon temps est précieux, qu’il n’est pas infini et que, finalement, ce que je choisis d’en faire doit avoir du sens.
Cela ne signifie pas que je me coupe du monde, bien sûr. Mais il y a une différence fondamentale entre être disponible et être submergé. Il y a une ligne invisible entre être présent pour les autres et se laisser happer par leurs demandes, leurs besoins, leurs attentes qui n’ont aucune réciprocité. Je ne parle pas ici des relations profondes et des engagements sincères, mais de toutes ces interactions superficielles, ces personnes qui nous sollicitent sans aucune prise de conscience de ce qu’elles exigent, de ce qu’elles consomment de nous.
J’ai aussi compris que cette décision de ne plus offrir mon temps à tout vent était, en réalité, un acte de responsabilisation. Non seulement envers moi-même, mais aussi envers ceux qui, réellement, méritent une part de mon énergie. Ceux qui sont là, avec qui la relation est équilibrée, enrichissante, nourrissante. Il ne s’agit pas de réduire la portée de nos relations humaines, mais de les concentrer là où elles ont un véritable impact. Donner du temps, c’est offrir une partie de soi-même, et je refuse désormais de le gaspiller là où il n’est pas apprécié.
Cette prise de conscience n’est pas une forme de renoncement à la bienveillance ou à la générosité. C’est au contraire un acte de rééquilibrage. Parce qu’on ne peut pas donner de manière illimitée sans se vider de soi-même. Je choisis de m’entourer de personnes qui savent apprécier la valeur du temps partagé, qui comprennent qu’être présent pour l’autre est un privilège et non une obligation. Ces moments-là deviennent alors plus rares, mais infiniment plus précieux.
Je pense aussi que cette décision de mieux choisir à qui on donne notre temps a un impact profond sur la qualité de notre propre vie. Moins de stress, moins de frustration, moins de relations superficielles. Plus de temps pour ce qui compte réellement : se recentrer, se ressourcer, cultiver ce qui nous nourrit réellement, que ce soit des relations humaines sincères, des moments de réflexion personnelle ou des activités qui nous apportent de la joie.
Certes, il est toujours difficile de se détacher de certains liens, de certaines obligations, de certaines attentes sociales. Mais au fond, ce n’est qu’en apprenant à dire non que l’on peut véritablement dire oui à soi-même. À ses propres besoins, à ses propres envies. Ce n’est qu’en redéfinissant nos priorités que l’on peut enfin retrouver ce souffle de liberté qui permet de choisir comment occuper ses journées, ses heures, ses minutes.
Il est temps de libérer mon temps pour des moments plus authentiques, pour des rencontres plus sincères, pour des expériences qui nourrissent mon âme. Et surtout, il est temps d’apprendre à préserver mon énergie pour ce qui en vaut la peine. Parce que, au fond, c’est ça qui compte : le temps qu’on choisit d’offrir à ceux qui savent réellement l’apprécier.












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