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Une mémoire partagée et vivante et message d’unité dans un monde incertain
Paris, 18 juin. En cette date symbolique de l’appel du général de Gaulle, la mairie du 15ᵉ arrondissement a vibré d’émotion et de gratitude. Entouré d’élus, de représentants consulaires et d’élèves du lycée professionnel Robert Keller, le maire Philippe Goujon a rendu un vibrant hommage aux soldats marocains ayant combattu aux côtés des forces françaises pendant la Seconde Guerre mondiale.
Dans la salle Saint-Lambert, pleine de solennité, l’allocution du maire a fait écho à un devoir de mémoire essentiel : celui de ne jamais oublier les sacrifices de ceux qui, venus d’ailleurs, ont versé leur sang pour libérer la France de l’occupation nazie.
Le maire a tenu à souligner la fidélité du peuple marocain à la France, dès les premières heures du conflit. Il a rappelé avec force les paroles du sultan Mohammed V, qui dès 1939 appelait à un soutien total et inconditionnel à la France, offrant les ressources et les hommes du royaume sans réserve.
Ce soutien ne fut pas qu’un engagement moral. Il s’est incarné dans le courage de plus de dix mille soldats marocains – tirailleurs, goumiers, spahis – qui se sont illustrés sur tous les fronts, de la Corse à l’Allemagne, en passant par l’Italie et la Provence. Leurs combats, notamment dans les montagnes des Aurunci ou à Monte Cassino, ont marqué des tournants décisifs de la campagne d’Italie.
Monte Cassino : un drapeau marocain dans l’histoire de France
L’épisode du mont Majo, en mai 1944, a été particulièrement mis en lumière. Ce jour-là, ce sont des soldats marocains qui, au prix de lourdes pertes, ont percé la ligne Gustav, réputée imprenable, et hissé un immense drapeau français au sommet, sous le feu de l’ennemi. Un symbole puissant de fraternité combattante, dont le souvenir résonne encore.
Un prisonnier allemand, vétéran de Stalingrad, devait plus tard déclarer : « Je ne pensais jamais voir pire. » C’est dire la férocité des combats et la bravoure de ces troupes coloniales souvent reléguées dans l’ombre de l’histoire.
Dans un arrondissement qui abrite une importante communauté marocaine, cet hommage avait une dimension à la fois historique et affective. Le maire a insisté sur la nécessité de transmettre cette mémoire aux jeunes générations, de faire vivre l’héritage de ces combattants qui furent, selon ses mots, « Français par le sang versé ».
L’appel à la reconnaissance ne se limite pas à la mémoire. Il porte aussi sur une exigence de justice historique. Ces soldats venus d’Afrique ont été trop longtemps les grands oubliés des récits nationaux. Les commémorer aujourd’hui, c’est réparer une part d’oubli collectif.
Ce 18 juin 2024, alors que le monde reste traversé par les tensions et les replis identitaires, la mairie du 15ᵉ a lancé un message d’unité et de fidélité aux valeurs communes. « Le sang de France coule fraternellement, sans distinction d’origine », a rappelé Philippe Goujon, soulignant la puissance symbolique de cette fraternité combattante.
En clôture, le maire a lancé un appel : « Ne les oublions pas. Et que leur exemple soit vivant à jamais. » Une phrase simple, mais lourde de sens, alors que les derniers témoins de cette époque s’éteignent.
Dans la salle Saint-Lambert, pleine de solennité, l’allocution du maire a fait écho à un devoir de mémoire essentiel : celui de ne jamais oublier les sacrifices de ceux qui, venus d’ailleurs, ont versé leur sang pour libérer la France de l’occupation nazie.
Le maire a tenu à souligner la fidélité du peuple marocain à la France, dès les premières heures du conflit. Il a rappelé avec force les paroles du sultan Mohammed V, qui dès 1939 appelait à un soutien total et inconditionnel à la France, offrant les ressources et les hommes du royaume sans réserve.
Ce soutien ne fut pas qu’un engagement moral. Il s’est incarné dans le courage de plus de dix mille soldats marocains – tirailleurs, goumiers, spahis – qui se sont illustrés sur tous les fronts, de la Corse à l’Allemagne, en passant par l’Italie et la Provence. Leurs combats, notamment dans les montagnes des Aurunci ou à Monte Cassino, ont marqué des tournants décisifs de la campagne d’Italie.
Monte Cassino : un drapeau marocain dans l’histoire de France
L’épisode du mont Majo, en mai 1944, a été particulièrement mis en lumière. Ce jour-là, ce sont des soldats marocains qui, au prix de lourdes pertes, ont percé la ligne Gustav, réputée imprenable, et hissé un immense drapeau français au sommet, sous le feu de l’ennemi. Un symbole puissant de fraternité combattante, dont le souvenir résonne encore.
Un prisonnier allemand, vétéran de Stalingrad, devait plus tard déclarer : « Je ne pensais jamais voir pire. » C’est dire la férocité des combats et la bravoure de ces troupes coloniales souvent reléguées dans l’ombre de l’histoire.
Dans un arrondissement qui abrite une importante communauté marocaine, cet hommage avait une dimension à la fois historique et affective. Le maire a insisté sur la nécessité de transmettre cette mémoire aux jeunes générations, de faire vivre l’héritage de ces combattants qui furent, selon ses mots, « Français par le sang versé ».
L’appel à la reconnaissance ne se limite pas à la mémoire. Il porte aussi sur une exigence de justice historique. Ces soldats venus d’Afrique ont été trop longtemps les grands oubliés des récits nationaux. Les commémorer aujourd’hui, c’est réparer une part d’oubli collectif.
Ce 18 juin 2024, alors que le monde reste traversé par les tensions et les replis identitaires, la mairie du 15ᵉ a lancé un message d’unité et de fidélité aux valeurs communes. « Le sang de France coule fraternellement, sans distinction d’origine », a rappelé Philippe Goujon, soulignant la puissance symbolique de cette fraternité combattante.
En clôture, le maire a lancé un appel : « Ne les oublions pas. Et que leur exemple soit vivant à jamais. » Une phrase simple, mais lourde de sens, alors que les derniers témoins de cette époque s’éteignent.












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